Le conflit ischio-fémoral (CIF) est une cause de douleur postérieure de hanche plus fréquente qu’estimée initialement, notamment chez les sportifs. Longtemps associé à des contextes postopératoires ou à des morphologies féminines spécifiques, il est désormais identifié chez des athlètes jeunes, parfois sans antécédent particulier. Cette revue propose une synthèse des données actuelles sur les présentations typiques et atypiques du CIF chez les sportifs, en explorant les mécanismes biomécaniques impliqués, les manifestations cliniques variées et les défis diagnostiques. Chez l’athlète, le CIF peut résulter de sollicitations répétées ou d’une anatomie pelvi-fémorale particulière, menant à un rétrécissement pathologique de l’espace ischio-fémoral. L’atteinte du muscle carré fémoral, souvent visible sous forme d’un œdème isolé à l’IRM, constitue un élément clé du diagnostic. Le traitement repose généralement sur des mesures conservatrices : repos relatif, rééducation adaptée et éventuellement infiltrations. Une reconnaissance plus large du CIF dans le domaine sportif contribue à un diagnostic plus rapide et à une prise en charge ciblée, limitant l’impact fonctionnel et la chronicisation des douleurs.

Ischiofemoral impingement (IFI) is a more common cause of posterior hip pain than initially thought, particularly in athletes. Long associated with post-operative contexts or specific female morphologies, it is now being identified in young athletes, sometimes without any particular history. This review summarizes current data on both typical and atypical presentations of IFI in athletes, exploring the biomechanical mechanisms involved, the diverse clinical manifestations and the diagnostic challenges. In athletes, IFI may result from repetitive stress or particular pelvic-femoral anatomy, leading to pathological narrowing of the ischiofemoral space. Involvement of the quadratus femoris muscle, often seen as isolated edema on MRI, is a key diagnostic feature. Treatment generally follows a conservative approach: relative rest, appropriate rehabilitation and, in some cases, infiltrations. Greater recognition of IFI in sports will help to speed up diagnosis and allow targeted treatment, thereby limiting the functional impact and chronicity of pain.