Seclusion is a measure used as a last resort in psychiatry to manage high-risk situations of hetero- or self-agression. However, few studies have investigated factors that could be associated with seclusion. The aim of this study was to assess the clinical and socio-demographic characteristics of patients who were prescribed seclusion.

An observational, retrospective study was carried out between January 2019 and December 2020, including patients with psychosis who had been hospitalized. Clinical and socio-demographic characteristics, as well as psychopathological scores were compared between patients who required seclusion and those who did not. A binomial logistic regression including gender, age, symptom severity, knowledge of the French language and judicial history was performed.

We included 127 patients (41 of whom were prescribed seclusion). Patients requiring seclusion had more severe symptoms, as indicated by the Positive And Negative Syndrome Scale total scores (98.8±21.95 vs 85.9±25.64; P=0.02), the positive symptoms subscale (28.4±8.89 vs 24±7.63; P=0.02), and the general psychopathology symptoms subscale (48.3±12.03 vs 41.9±12.21; P=0.02). These patients had poor knowledge of French (21% vs 4.7%; P<0.01) and a statistical trend was found in relation to judicial history (24% vs 11%; P=0.07). The differences in symptomatology (P=0.03) and language knowledge (P=0.04) were maintained in the multivariate analysis.

Our study found that the implementation of a seclusion was associated with the severity of symptoms and with a lack of knowledge of the French language. Particular attention should therefore be paid to these specific patients in order to use de-escalation techniques and provide comprehensible explanations to patients who do not speak French.

L’isolement est une mesure utilisée en dernier recours en psychiatrie pour gérer des situations à haut risque d’hétéro- ou auto-agressivité. Cependant, peu d’études ont investigué les facteurs pouvant être associés à cette pratique. L’objectif de cette étude est d’évaluer les caractéristiques cliniques et sociodémographiques des patients pour lesquels un isolement a été prescrit.

Une étude observationnelle rétrospective a été menée entre janvier 2019 et décembre 2020, incluant des patients atteints de psychose ayant été hospitalisés. Les caractéristiques cliniques, sociodémographiques et les scores psychopathologiques ont été comparés entre les patients ayant nécessité un isolement et les autres. Une régression logistique binaire prenant en compte le genre, l’âge, la sévérité des symptômes, la connaissance de la langue française et les antécédents judiciaires a été réalisée.

Nous avons inclus 127 patients (dont 41 ayant nécessité un isolement). Les patients nécessitant un isolement présentaient des symptômes plus sévères, en termes de scores totaux à l’échelle des syndromes positifs et négatifs (98,8±21,95 vs 85,9±25,64 ; p=0,02), sous-échelle des symptômes positifs (28,4±8,89 vs 24±7,63 ; p=0,02) et sous-échelle des symptômes de psychopathologie générale (48,3±12,03 vs 41,9±12,21 ; p=0,02). Ces patients avaient une connaissance limitée du français (21 % vs 4,7 % ; p<0,01) et une tendance statistique a été observée en lien avec les antécédents criminels (24 % vs 11 % ; p=0,07). Les différences en termes de symptomatologie (p=0,03) et de connaissance de la langue (p=0,04) ont été maintenues dans l’analyse multivariée.

Notre étude montre que la mise en œuvre de l’isolement est associée à la sévérité des symptômes et à une méconnaissance de la langue française. Une attention particulière devrait donc être portée à ces patients spécifiques afin d’utiliser des techniques de désescalade et de fournir des explications compréhensibles aux patients ne parlant pas français.