Les syndromes anxieux et dépressifs sont des pathologies psychiatriques fréquentes et intriquées, aux conséquences lourdes, tant sur le plan individuel que socio-économique. Plusieurs études ont mis en évidence les bénéfices de l’activité physique (AP) dans la prise en charge des troubles anxio-dépressifs. Cependant, des incertitudes persistent quant aux modalités de prescription de cette dernière.

Comparer les différents programmes d’activité physique prescrits dans la prise en charge des troubles anxio-dépressifs en soins primaires et identifier les facteurs conduisant à la réussite de ce traitement.

Réalisation d’une revue systématique de la littérature incluant les études interventionnelles et épidémiologiques issues de 5 bases de données (Pubmed, Scopus, PsycInfo, PsycArticles, SPORTDiscus), respectant les lignes directrices PRISMA.

Au total, 71 études ont été incluses, regroupant 9354 patients. L’analyse montre que tous les types d’activité physique sont efficaces dans la prise en charge des troubles anxio-dépressifs. Bien qu’il soit difficile de conclure, il semblerait que l’activité à faible intensité assure une meilleure adhésion de la part des participants. Par ailleurs, l’efficacité d’un programme est d’autant plus marquée que les séances sont régulières et réparties de manière fractionnée sur la semaine. En complément des séances encadrées, une pratique en autonomie contribue à renforcer et pérenniser les effets thérapeutiques obtenus. Enfin, seuls l’exercice aérobie et l’activité physique basée sur la pleine conscience semblent produire des effets bénéfiques durables à distance de l’intervention.

Différentes modalités de prescription (type, intensité, fréquence, durée des sessions) conduisent à une amélioration des troubles anxio-dépressifs. De futures études sont nécessaires afin d’évaluer l’efficacité des activités en résistance et de comparer différentes modalités de prescription entre elles (ex. : niveau d’intensité).

Anxiety and depressive syndromes are common psychiatric conditions that are interconnected and have significant consequences, both individually and socio-economically. Several studies have highlighted the benefits of physical activity in managing anxiety-depressive disorders. However, uncertainties remain regarding the prescription modalities for physical activity.

To compare the different physical activity programs prescribed in the management of anxiety-depressive disorders in primary care and to identify the factors leading to the success of this treatment.

A systematic literature review was conducted, incorporating interventional and epidemiological studies retrieved from five databases (PubMed, Scopus, PsycInfo, PsycArticles, and SPORTDiscus), in accordance with PRISMA guidelines. The risk of bias was assessed using a range of validated assessment tools.

In all, 71 studies were included, comprising a total of 9354 patients. The analysis indicates that all forms of physical activity are effective in the treatment of anxiety and depressive disorders. While definitive conclusions remain challenging, low-intensity activities appear to facilitate greater participant adherence. Furthermore, the therapeutic efficacy of PA programs is enhanced when sessions are conducted regularly and distributed evenly throughout the week. In addition to supervised sessions, autonomous practice contributes to consolidating and maintaining the therapeutic gains. Finally, only aerobic exercise and mindfulness-based physical activity appear to yield enduring beneficial effects beyond the intervention period.

Different prescription modalities (type, intensity, frequency, session duration) lead to improvements in anxiety-depressive disorders. Further studies are needed to assess the effectiveness of resistance training activities and to compare different prescription modalities (e.g., intensity levels).