Le cancer du sein touche 5 % des femmes en âge de procréer, représentant 30 % des cas de cancer dans cette population. Il est souvent plus agressif avec un pronostic moins favorable chez les jeunes femmes. L’exposition hormonale joue un rôle clé dans le développement de ce cancer, bien que l’impact spécifique de certaines expositions, comme la contraception hormonale ou les traitements de stimulation ovarienne, reste débattu. Les études sur le lien entre contraception hormonale et risque de cancer du sein présentent des résultats contradictoires. Certaines suggèrent une augmentation légère du risque, particulièrement après une utilisation prolongée, tandis que d’autres ne trouvent pas de lien significatif. Ces résultats ne doivent pas minimiser les avancées indéniables qui ont permis l’accès à la contraception. En ce qui concerne l’assistance médicale à la procréation, les données ne montrent pas de risque accru de cancer du sein après stimulation ovarienne. Chez les femmes atteintes de cancer du sein, la préservation de la fertilité est possible avant la mise en place de traitements gonadotoxiques sans impact majeur sur le risque de récidive. La grossesse après un cancer du sein, y compris hormonodépendant, n’est pas associée à un risque accru de récidive. Enfin, les femmes porteuses de mutations BRCA auraient un risque accru de diminution de leur réserve ovarienne mais la préservation de la fertilité et l’utilisation de la contraception ou du traitement hormonal substitutif peuvent être envisagées dans cette population à risque.

Breast cancer affects 5% of women of childbearing age, accounting for 30% of cancer cases in this population. These cancers are often more aggressive with a less favorable prognosis in younger women. Hormonal exposure plays a key role in the development of this cancer, although the specific impact of certain exposures, such as hormonal contraception or ovarian stimulation treatments, remains debated. Studies on the link between hormonal contraception and breast cancer risk present contradictory results. Some suggest a slight increase in risk, particularly after prolonged use, while others find no significant association. Regarding assisted reproductive technology, data show no increased risk of breast cancer after ovarian stimulation. For women with breast cancer, fertility preservation is possible before the implementation of gonadotoxic treatments without significantly impacting the risk of recurrence. Pregnancy after breast cancer, including hormone-dependent cancer, is not associated with a higher risk of recurrence. Lastly, women with BRCA mutations would face an increased risk of reduced ovarian reserve, but fertility preservation, as well as the use of contraception or hormone replacement therapy, can be considered in this high-risk population.