L'imagerie tridimensionnelle (présentée en coupes ou par rendu de volume) a pris une place primordiale au sein des services d'imagerie médicale du fait du gain en sensibilité et en spécificité qu'elle apporte le plus souvent par rapport à l'interprétation d'acquisitions radiologiques ou scintigraphiques de projection. Elle nécessite une étape de reconstruction destinée à calculer la distribution volumique d'un signal à partir de la mesure de sommes de ce signal le long de directions de projection. Nous proposons ici de justifier et de décrire les différentes étapes des algorithmes de tomographie utilisés en tomographie 2D ou 3D. Un dernier paragraphe propose une introduction aux apports actuels des réseaux de neurones dans le domaine de la reconstruction tomographique. Cet article insiste sur les aspects algorithmiques communs à la tomographie médicale, sans détailler les aspects purement physiques et technologiques propres aux acquisitions des données de projection au moyen de tomodensitomètres modernes, d'appareils d'imagerie par résonance magnétique, de gamma-caméras ou de tomographes par émission de positons. On suppose connus les concepts de base de traitement de l'image numérique, tels que ceux développés dans l'article EMC 35-100-A-10 (« Introduction au traitement numérique des images médicales »), dont le présent article constitue une suite et un complément logique.