Consommation de substances et toxicomanie chez l'enfant et l'adolescent : données épidémiologiques et stratégies de prévention - 01/01/99
centre hospitalier régional universitaire de Lille, clinique de la Charité, centre d'information et de traitement des dépendances, 57, boulevard de Metz, 59037 Lille cedex France
unité des dépendances, service d'éducation, de prévention et de promotion de la santé, centre hospitalier Saint-Vincent, BP 387, 59020 Lille cedex France
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Résumé |
Dans le contexte socioculturel actuel, la consommation d'alcool et de drogues apparaît comme un comportement largement répandu chez les adolescents. À l'adolescence, l'expérimentation et la consommation occasionnelle d'alcool et de drogues peuvent être considérées comme des comportements « normaux », non seulement en termes de prévalence mais aussi en termes de processus développemental. Cependant, si la plupart des adolescents d'aujourd'hui font l'expérience de l'alcool et des drogues, très peu d'entre eux développent un abus ou une dépendance. C'est dire que les facteurs qui influencent l'initiation et la consommation de substances diffèrent sans aucun doute de ceux qui favorisent l'installation des troubles liés à l'utilisation de l'alcool et des drogues. À ce titre, de nombreux travaux montrent que si les facteurs socioculturels, situationnels et environnementaux sont déterminants dans l'expérimentation et l'initiation à l'usage de l'alcool et des drogues, les facteurs psychologiques, biologiques et psychiatriques jouent un rôle prépondérant dans l'abus et la dépendance. La précocité de l'initiation et de la consommation apparaît comme le facteur le plus prédictif de la survenue d'un abus ou d'une dépendance à la fin de l'adolescence. Cependant, l'évolution des troubles liés à l'utilisation de substances chez l'enfant et l'adolescent reste peu documentée. S'il est clairement établi que divers comportements à problèmes (accidents, conduites antisociales, troubles somatiques) peuvent s'associer à la consommation d'alcool et de drogues, il est cependant difficile de préciser à partir de quel niveau de consommation ces comportements apparaissent, et quels sont les facteurs de risque qui, en plus, contribuent à leur survenue. La vulnérabilité aux troubles liés à l'utilisation de l'alcool et des drogues résulte toujours de l'interaction de plusieurs facteurs, les uns individuels, les autres environnementaux. Toute action de prévention doit tenir compte de ces facteurs. C'est dire que toute action de prévention doit s'intégrer dans le cadre d'une action globale de santé, où l'enfant et l'adolescent sont envisagés dans leur totalité et reliés à leur environnement. Si la prévention en matière d'alcool et de drogues a longtemps été marquée par des approches plus « philosophiques » que scientifiques, les données actuellement disponibles permettent de proposer des stratégies d'aide et de prévention adaptées et facilement appréciables ultérieurement. L'article ici présenté fait le point sur ces différentes questions.
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