Le Syndrome des Ovaires Polykystique (SOPK) est une pathologie courante et représente la cause la plus fréquente d’infertilité liée à une dysovulation. Ces patientes présentent une réserve ovarienne élevée et par conséquent un recueil ovocytaire souvent excessif. Suite à une technique d’Aide médicale à la procréation (AMP), la littérature reste discordante sur la qualité de ces ovocytes comparée à celle de ceux obtenus dans une population non SOPK, ainsi que sur le taux de naissance.

Une étude observationnelle rétrospective monocentrique a été menée de janvier 2019 à décembre 2021 chez des patientes avec ou sans SOPK traitées par un protocole de Fécondation in vitro±injection intracytoplasmique de spermatozoïde (FIV±ICSI) avec freeze-all (FA). L’objectif principal était de comparer les taux de naissance vivante et d’estimer les taux de naissance vivante cumulés chez les patientes porteuses d’un SOPK versus des patientes non-SOPK considérées comme normo-répondeuses. Les objectifs secondaires étaient de comparer le nombre d’ovocytes recueillis, le taux de maturité, le nombre de blastocystes utiles obtenus et les taux de grossesse clinique entre ces deux groupes de patientes.

Parmi les 173 cycles avec freeze-all inclus, les taux de naissance vivante n’étaient pas significativement différents entre les deux groupes, 39,6% dans le groupe SOPK vs 33,9% dans le groupe normo-répondeuse (p=0,65), contrairement aux taux de grossesse clinique plus élevés chez les patientes SOPK à 65,8% vs 46,8% dans le groupe normo-répondeuse (p=0,03). Le nombre d’ovocytes recueillis, le nombre de blastocystes obtenus et le nombre de blastocystes utiles étaient significativement plus élevés dans le groupe de patientes avec un SOPK (respectivement 17.5 vs 14.8, p=0.03 ; 7.6 vs 5.5, p=0.005 ; 4.8 vs 3.3, p=0.005). Il n’a cependant pas été retrouvé de différence significative entre les taux de maturité ovocytaire, 81% dans le groupe SOPK vs 82% dans le groupe contrôle, avec p=0.599.

Il n’a pas été mis en évidence de différence significative entre les deux groupes, SOPK et normo-répondeuses, concernant les taux de naissance vivante et le taux de maturité ovocytaire. Cette étude ne montre donc pas de différence significative en termes de pronostic de FIV± ICSI entre les patientes atteintes d’un SOPK et les patientes normo-répondeuses.

Polycystic Ovarian Syndrome (PCOS) is a common pathology and the most frequent cause of infertility linked to dysovulation. These patients have a high ovarian reserve and, as a result, oocyte collection is often excessive. Following medically assisted reproduction techniques, i.e. In Vitro Fertilisation (IVF), the literature remains discordant on the quality of these oocytes compared with those obtained in a non-PCOS population, as well as on the live-birth rate.

A single-centre retrospective observational study was conducted from January 2019 to December 2021 in patients with or without PCOS treated with an in vitro fertilisation±intracytoplasmic sperm injection (IVF±ICSI) protocol with freeze-all (FA). The primary objective was to compare the live birth rates between patients with PCOS versus the non-PCOS patients considered to be normo-responders and to estimate a cumulative live birth. The secondary objectives were to compare the number of oocytes retrieved, the maturity rate, the number of blastocysts obtained and the clinical pregnancy rates between these two groups of patients.

Among the 173 freeze-all cycles included, live birth rates were not significantly different between the two groups, 39.6% in the PCOS group vs 33.9% in the non-PCOS group (P=0.65), unlike clinical pregnancy rates which were higher in PCOS patients, 65.8% versus 46.8% in the non-PCOS group (P=0.03). The number of oocytes collected, the number of blastocysts obtained and the number of blastocysts were significantly higher in the PCOS group (respectively 17.5 vs 14.8, P=0.03; 7.6 vs 5.5, P=0.005; 4.8 vs 3.3, P=0.005). However, there was no significant difference between the rates of oocyte maturity, 81% in the PCOS group vs 82% in the control group, with P=0.599.

To conclude, there was no significant difference between the two groups, PCOS and non-PCOS, in live birth rates and oocyte maturity rates. Patients with PCOS therefore do not, have a poorer prognosis in IVF±ICSI with freeze-all than patients with a normal response.