L’endoscopie du sommeil induit (ESSI), procédure largement utilisée dans l’évaluation du syndrome d’apnée obstructive du sommeil, peut être réalisée à l’aide de nasofibroscopes flexibles jetables ou réutilisables. L’objectif était d’évaluer les impacts environnementaux, financiers et sociaux de l’ESSI en comparant ces deux types de dispositifs.

Dix ESSI étaient analysées. L’empreinte carbone, exprimée en kg équivalent CO₂ (kgCO₂eq), incluait les déplacements des patients et du personnel, la consommation énergétique du bloc opératoire, la gestion des déchets, ainsi que la production, la livraison et la stérilisation ou désinfection des dispositifs médicaux. Les coûts financiers et la perception des professionnels de santé ont également été évalués à l’aide de questionnaires structurés.

L’empreinte carbone de base d’une procédure d’ESSI (hors endoscope) s’élevait à 23,95kgCO₂eq. L’utilisation d’un nasofibroscope jetable augmentait cette empreinte de 65,05kgCO₂eq, contre 14,18kgCO₂eq avec un modèle réutilisable. Sur le plan financier, une procédure coûtait 206 € avec un dispositif jetable, contre 17,60 € avec un dispositif réutilisable. Les professionnels associaient les nasofibroscopes réutilisables à un bénéfice écologique et un coût réduit, tout en exprimant des réserves concernant le risque infectieux et la complexité de la restérilisation. Les dispositifs jetables étaient critiqués pour leur impact environnemental et économique.

Les nasofibroscopes réutilisables présentent des avantages environnementaux et économiques clairs par rapport aux dispositifs jetables, sans compromettre les résultats cliniques. Leur promotion peut contribuer à réduire l’empreinte écologique du système de santé tout en maintenant une prise en charge de qualité.