Données rapportées par les patients (PROMs) pour l’évaluation de la continence et de la sexualité après prise en charge d’un cancer de la prostate localisé : expérience à 5 ans - 01/11/25

Résumé |
Introduction |
Dans le cancer de la prostate localisé, l’impact des traitements sur la fonction urinaire et sexuelle est difficile à évaluer objectivement. Les données rapportées par les patients (PROMs) permettent une évaluation optimale des effets secondaires et de leur impact sur la qualité de vie. L’objectif de notre étude était de comparer les résultats fonctionnels en fonction du traitement réalisé.
Méthodes |
Depuis mai 2019, les patients traités pour un cancer de la prostate localisé dans notre centre, quel que soit le choix de traitement, se voient proposer l’inclusion dans un programme digitalisé de recueil des PROMs. Les questionnaires (EPIC-26, Q50 PR25, EQ-5D et PRO-CTCAE) ont été envoyés via une application numérique dédiée, avant traitement (T0), à 1 mois (M1), 3 mois (M3), 6 mois (M6) et 1 an (M12). Les résultats concernant la continence urinaire et la fonction érectile ont été analysés et comparés en fonction du traitement (avec 5 parcours définis à l’inclusion : chirurgie, curiethérapie, radiothérapie, radio-hormonothérapie, ou surveillance active).
Résultats |
Entre mai 2019 et mai 2023, 852 patients ont été inclus dans le programme. Le taux d’adhésion était de 79 %. Au final, 673 patients ont répondu aux questionnaires PROMs (chirurgie 49 %, curiethérapie 8 %, radiothérapie 9 %, radio-hormonothérapie 14 %, surveillance active 20 %). Les patients traités par chirurgie (prostatectomie) avaient significativement plus d’incontinence urinaire post-opératoire à M1 (p<0,001), à M3 (p<0,001) et à M6 (p<0,001) mais cette différence n’était plus significative à 1 an. L’âge était un facteur prédictif associé à l’incontinence urinaire post-opératoire à M1 (p=0,014) et M3 (p=0,037), avec une différence non significative à M6 et M12. La dysfonction érectile était également plus importante chez les patients opérés, ainsi que chez les patients traités par radio-hormonothérapie (p<0,001).
Conclusion |
La mise en œuvre d’un recueil de PROMs à l’aide d’une application numérique a permis de chiffrer de manière optimale les résultats fonctionnels et de mettre en place des actions correctives et stratégies d’accompagnement adaptées. Les effets secondaires précoces, notamment l’incontinence urinaire et la dysfonction érectile, sont plus fréquents après traitement chirurgical incontinence urinaire selon le traitement (Figure 1, Figure 2).
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Vol 35 - N° 7S
P. S10 - novembre 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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