Épiémiologie du cancer du rein dans une population en majorité afrodescendante - 01/11/25

Résumé |
Introduction |
Le cancer du rein est le 7e cancer le plus fréquent en France. Il existe de nombreux sous-types histologiques, les plus fréquents étant le carcinome rénal à cellules claires (CCRcc) (70–80 %), le carcinome papillaire(CCRP) (10–15 %) et le carcinome chromophobe (3–5 %). Plusieurs études principalement menées aux États-Unis ont mis en évidence une fréquence plus élevée de carcinomes papillaires dans les populations afro-descendantes. L’objectif est d’étudier l’épidémiologie du cancer du rein dans une population des Antilles françaises, en majorité d’ascendance africaine.
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective, incluant tous les patients ayant justifié d’une néphrectomie totale ou partielle, ou d’une biopsie rénale au CHU entre janvier 2016 et octobre 2022. Les données concernant les éléments cliniques, les caractéristiques de la tumeur, les éléments biologiques, l’histologie et la survie ont ensuite été recueillies. Les analyses statistiques ont été réalisées avec le logiciel StatView version 5.0.
Résultats |
Nous avons inclus 126 patients sur la période de 2016 à 2022. L’âge médian [IQ] au diagnostic était de 66,5 ans [58,0–71,0] pour les hommes et de 63,0 ans [56,8–72,0] pour les femmes ; l’IMC médian [IQ] était de 26,3kg/m2 [24,0–29,8] pour les hommes et de 29,3kg/m2 [26,4–32,0] pour les femmes ; tous sexes confondus, 70 % des patients étaient atteints d’HTA ; le DFG médian [IQ] était de 70,0 [48,0 ; 89,2] ; 12 % des patients étaient en dialyse et 5,6 % avaient un antécédent de greffe rénale. le CCRcc était le type histologique le plus fréquent et représentait 43 % des cas, suivi de près par le CCRP qui représentait 36 % des cas.
Conclusion |
La proportion des différents types histologiques diffère dans la population Antillaise. Le CCRP est 3 fois plus fréquents dans la population guadeloupéenne, majoritairement d’origine africaine, par rapport aux données en France hexagonale. Ces résultats suggèrent l’implication de facteurs environnementaux et génétiques en faveur du développement du CCRP. De futures études sont nécessaires afin de mieux comprendre le rôle de ces facteurs et, surtout, de guider les choix thérapeutiques (Figure 1, Figure 2).
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Vol 35 - N° 7S
P. S130-S131 - novembre 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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