La résection de réévaluation des TVNIM Ta de haut grade est-elle utile ? Une expérience rétrospective monocentrique - 01/11/25
, C. Klein, G. Capon, E. Alezra, F. Bladou, J.C. Bernhard, G. RobertRésumé |
Introduction |
Les recommandations internationales divergent sur l’indication d’une résection de réévaluation (reTURBT) pour les carcinomes urothéliaux pTa de haut grade (pTaHG) après une primo-résection complète. L’AFU propose une reTURBT optionnelle, à la discrétion de l’Urologue, en l’absence de preuve de son intérêt sur la survie sans récidive. L’objectif était d’évaluer l’impact pronostique de la reTURBT chez des patients présentant un pTaHG entièrement réséqué lors de la primo-résection. À notre connaissance, il s’agit de la première étude comparative évaluant la reTURBT dans cette population.
Méthodes |
Une étude rétrospective monocentrique a été conduite entre novembre 2015 et novembre 2021 sur les patients diagnostiqués pTaHG (TNM 2017, WHO 2004/2016). Les patients ayant un antécédent de TVNIM≥pTaHG, une résection macroscopiquement incomplète, ou sans détrusor sur les copeaux de résection ont été exclus. L’utilisation d’un diagnostic photo-dynamique avec hexylaminolévulinate (HAL-PDD) et la réalisation d’une reTURBT étaient laissées à la discrétion de l’opérateur. Le traitement adjuvant par instillations endovésicales, et le suivi étaient réalisés conformément aux recommandations du CCAFU.
Résultats |
Cent quatre-vingt-un patients étaient sélectionnés et 111 inclus dans l’analyse statistique (Figure 1), dont 41 patients avec reTURBT (Figure 2). Les patients avec une reTURBT avaient plus de lésions multifocales (85 % vs 67,1 %, p=0,03) et recevaient plus souvent un traitement adjuvant (77,5 % vs 55,7 %, p=0,02). Les patients sans reTURBT avaient plus d’antécédents de pTaBG (25,7 % vs 9,8 %, p=0,04). Le délai médian de la reTURBT était de 49 [41–65] jours. Lors de la reTURBT, une tumeur résiduelle était retrouvée dans 36,4 % des cas dont 4,6 % de pT1. La réalisation d’une reTURBT n’impactait pas la survie sans récidive (p=0,87) (Figure 3A). L’utilisation d’HAL-PDD diminuait le risque de manière significative (p=0,02) (Figure 3B). L’analyse multivariée retrouvait l’HAL-PDD (HR=0,3, p=0,03) et le traitement adjuvant (HR=0,5, p=0,007) comme facteur protecteur de récidive. La reTURBT n’impactait pas la survie sans progression (p=0,9).
Conclusion |
La reTURBT n’avait pas d’impact sur le risque de récidive ou progression des pTaHG après une primo-résection complète. L’utilisation de l’HAL-PDD améliorait le risque de récidive de manière significative. Ces résultats sont en adéquation avec l’évolution récente des recommandations pour une utilisation large de l’optimisation visuelle. Ils apportent du matériel pour limiter l’indication de reTURBT aux situations où elle apporte un bénéfice prouvé : le stade pT1.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 35 - N° 7S
P. S79-S81 - novembre 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?
