S'abonner

Peut-on arrêter le dénosumab ? - 07/11/25

How to stop denosumab?

Doi : 10.1016/j.rhum.2025.10.003 
Arnaud Vanjak , Thomas Funck-Brentano
 CHU Lariboisière, AP–HP, service de rhumatologie, 2, rue Ambroise-Paré, 75010 Paris, France 

Arnaud Vanjak, CHU Lariboisière, AP–HP, service de rhumatologie, 2, rue Ambroise-Paré, 75010 Paris, France.CHU Lariboisière, AP–HP, service de rhumatologie2, rue Ambroise-ParéParis75010France
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Friday 07 November 2025

Résumé

Le dénosumab, anticorps ciblant l’axe RANK/RANKL, entraîne une inhibition transitoire des ostéoclastes, mise à profit dans la prévention des fractures ostéoporotiques. Sans relais thérapeutique, son arrêt entraîne un rebond marqué de la résorption osseuse pendant 18–24 mois, objectivé par une élévation des marqueurs de remodelage, responsable d’une perte rapide de densité minérale osseuse pouvant conduire à des fractures vertébrales multiples. L’interruption du dénosumab, quelle que soit la motivation, doit être anticipée afin d’en diminuer les conséquences potentielles. Cette anticipation implique une éducation thérapeutique des patients et de leur entourage. Un relais thérapeutique par bisphosphonates constitue la pierre angulaire des stratégies de prévention, détaillées dans cette mise au point. Alors que plusieurs facteurs de risque sont associés à l’importance du rebond, le plus décisif semble être le temps d’utilisation du traitement par dénosumab. Lors d’une exposition de moins de 3 ans, l’administration d’alendronate ou de zolédronate permet une stabilité du gain densitométrique acquis sous dénosumab. Au-delà de 3 ans, malgré un relais par zolédronate, seule une conservation partielle du gain densitométrique est attendue. Les recommandations européennes préconisent de débuter les bisphosphonates à six mois de la dernière injection de dénosumab. Chez les patientes à haut risque, une seconde perfusion de zolédronate ou un relais par alendronate au cours de l’année suivante peuvent être envisagés selon l’évolution des marqueurs du remodelage osseux.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Denosumab induces a transient inhibition of osteoclasts and is widely used for the prevention of osteoporotic fractures. Its discontinuation exposes patients to a rebound phenomenon, characterized by excessive activation of bone resorption, reflected by a marked rise in bone turnover markers. This results in a loss of bone mineral density gains within 12–18months, potentially leading to multiple vertebral fractures. Discontinuation of denosumab, regardless of the reason, must therefore be carefully planned to mitigate the consequences of this rebound. Current literature provides effective preventive strategies, summarized in this review. Unlike other osteoporosis medications, only bisphosphonates have demonstrated efficacy as sequential treatment after denosumab. Among the risk factors associated with the magnitude of rebound, treatment duration appears to be decisive. After less than three years of exposure, administration of alendronate or zoledronate can maintain the bone density gains achieved under denosumab. Beyond three years of treatment, even with zoledronate, only partial preservation of these gains is typically observed. European recommendations place bisphosphonates at the core of rebound prevention. In high risk patients, repeated administration of zoledronate can be guided by regular monitoring of serum C-terminal telopeptide (CTX) levels in the year following denosumab discontinuation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dénosumab, Effet rebond, Bisphosphonates, Relais thérapeutique, Traitement de l’ostéoporose, Crosslaps

Keywords : Osteoporosis treatment, Denosumab discontinuation, Rebound phenomenon, Vertebral fractures, Bisphosphonates


Plan


© 2025  The Author(s). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Elsevier s'engage à rendre ses eBooks accessibles et à se conformer aux lois applicables. Compte tenu de notre vaste bibliothèque de titres, il existe des cas où rendre un livre électronique entièrement accessible présente des défis uniques et l'inclusion de fonctionnalités complètes pourrait transformer sa nature au point de ne plus servir son objectif principal ou d'entraîner un fardeau disproportionné pour l'éditeur. Par conséquent, l'accessibilité de cet eBook peut être limitée. Voir plus

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2025 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.