Rôle du pharmacien dans la conciliation rétroactive médicamenteuse en service des maladies infectieuses : détection et correction des erreurs et interactions médicamenteuses - 07/12/25
, A. Garci 1, A. Khribiche 1, R. Houij 1, M. Mokni 1, O. Gloulou 1, 3Résumé |
Contexte |
La conciliation médicamenteuse (CM) est essentielle pour sécuriser les traitements des patients hospitalisés, notamment en maladies infectieuses. Elle permet d’identifier et corriger les erreurs médicamenteuses (EM) et de détecter les interactions médicamenteuses (IM). Le pharmacien joue un rôle clé, pour prévenir ces erreurs et optimiser la prise en charge des patients sous traitements complexes.
Objectifs |
Évaluer l’impact de la CM rétroactive en identifiant les EM et les IM, tout en mettant en avant le rôle du pharmacien dans leur détection et correction.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur 3 mois (novembre–janvier) dans un service des maladies infectieuses. Les données ont été recueillies par un interne en pharmacie via une fiche de conciliation à partir des bilans médicamenteux à l’admission. Les paramètres analysés incluaient : âge, sexe, automédication, allergies, et classes thérapeutiques impliquées. Les EM ont été classées par type, et les IM répertoriées puis transmises au service clinique pour correction. L’analyse des données a été réalisée avec Excel 2016.
Résultats |
Trente CM ont été effectuées. L’âge moyen des patients était de 58 ans avec un sex-ratio de 1,5. L’automédication concernait 43 % des patients. Les principaux motifs d’admission étaient des infections urinaires et des dermohypodermites (23 %). La durée moyenne d’une CM était de 22 minutes. Les principales sources d’informations utilisées étaient les médicaments apportés (100 %), les entretiens avec les patients (93 %) et les dossiers médicaux (90 %). Les EM concernaient 17 % des patients, principalement des erreurs de posologie et des omissions de médicament (43 %). Les anticoagulants constituaient la classe thérapeutique la plus impliquée (43 %). Toutes les EM détectées ont été corrigées. Concernant les IM, 20 % des patients présentaient des interactions significatives, principalement liées aux antirétroviraux, réparties comme suit : 44 % nécessitaient des précautions d’emploi, 24 % étaient à prendre en compte, 24 % correspondaient à des associations déconseillées et 8 % à des contre-indications.
Discussion/Conclusion |
La CM rétroactive a permis d’identifier et corriger des EM majeures, renforçant ainsi la sécurité des traitements. Elle a aussi joué un rôle clé dans la gestion des IM notamment celles impliquant les antirétroviraux. Ce processus souligne l’importance du pharmacien dans l’optimisation de la prise en charge des patients hospitalisés en maladies infectieuses.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Bilan comparatif des médicaments, Erreurs de médication, Infectiologie
Plan
Vol 60 - N° 4
P. e175 - décembre 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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