Coûts des urgences mains - 01/01/03
G. Raimbeau * la FESUM*Auteur correspondant.
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Résumé |
Il n'existe pas en France de recueil de l'ensemble des accidents de la main. Trois grands types de survenue : accidents de la circulation, du travail, de vie courante donnent lieu à des prises en charge et indemnisations spécifiques. L'enregistrement des données est piloté par l'organisme payeur. Les statistiques des accidents du travail sont très détaillées et consistantes mais elles sont orientées vers la gestion du risque, de type assurance. Les coûts par pathologie traumatique ne sont pas connus. Seules les grandes masses financières sont officialisées pour apprécier les actions de prévention et établir les taux de cotisation des entreprises. En 2001 pour le risque accident du travail (AT), les accidents de la main correspondent à 27 % des AT ayant donné lieu à un arrêt de plus d'un jour ; à 29,8 % des AT ayant entraîné une incapacité permanente partielle (IPP) ; à 17,7 % des journées perdues pour incapacité temporaire et à 18,2 % de la somme des taux d'IPP. La moyenne des taux d'IPP est de 10 %. Dans le système de réparation des AT, il existe une grande différence de coûts des séquelles. Si le taux d'IPP est inférieur ou égal à 9 %, il donne droit au versement d'un capital mais s'il est supérieur à 9 %, il ouvre droit au paiement d'une rente à vie. En 2000, le coût moyen de l'AT avec IPP de plus de 9 % est de 85 405 euros tandis que celui avec une IPP payée en capital n'est que de 1479 euros ; soit un rapport de 1 pour 57. Le poste « indemnisation » représente 80 % du coût de l'AT, le poste « prestations en nature » à savoir celui des soins représente 20 % englobant l'ensemble des paiements des différents acteurs y compris ceux des établissements de soins. Les accidents de vie courante, sont les nouveaux enjeux des assurances, compte tenu de leur fréquence et du retentissement professionnel en cas de séquelle par diminution de la capacité manuelle. La réparation optimale des lésions traumatiques dès le premier traitement est le meilleur placement pour tous les organismes payeurs. Le coût du point d'IPP pour les AT est l'exemple de l'intérêt de la diminution des séquelles en sus du gain psychologique obtenu par l'amélioration des résultats. Dans le futur, la gestion des coûts de la traumatologie deviendra une priorité. La pression consumériste, qui augmente, favorisera cette démarche par l'intermédiaire des assurances de vie privée.
Mots clés : Main ; Accident ; Coût ; Indemnisation.
Abstract |
In France at the present time, there is no comprehensive registry of hand injuries. Three types of occurrences; motor vehicle accidents, work accidents, and accidents incident to activities of daily living, are covered by different types of insurance. It is the individual insurance companies, payers of the indemnification, who maintain registries of these accidents. Statistics on work accidents are very detailed and consistent, but they are oriented toward risk management. The aggregate cost of traumatic injuries to the hand is not known. Only large financial institutions are equipped to determine appropriate preventive measures and to establish premium rates based on loss experience. In 2001, hand injuries accounted for 27% of work accidents causing loss of work of at least 1 day. About 29.8% of these work accidents caused permanent partial impairment. About 17.7% of total days lost and 18.2% of the total costs of permanent impairment were due to hand injuries. In the system of compensation for work accidents, there is a major difference in the cost according to the severity of the impairment. If the permanent impairment is equal to or less than 9%, a lump sum payment is made, but if the permanent impairment is over 9%, the worker receives regular payments for the rest of his life. In 2000, the average cost of a work injury with partial permanent impairment of over 9% was 85 405, while the average cost of a lump sum settlement was only 1479, a ratio of 57 to 1. The compensation costs represent 80% of the cost of work accidents, while the cost of treatment, including all providers and institutions, makes up only 20% of the cost. Compensation for sequelae of accidents in the course of daily life is new for the insurance companies, although these accidents are frequent and often cause significant repercussions in the professional lives of victims because of the loss of hand function. Provision of optimal treatment for these traumatic injuries from the very first moment is the best strategy for the third party payers. Better results of treatment not only reduce the costs of compensation for permanent partial impairment, but also greatly diminish the psychological impact on the injured worker. In the future, the management of the costs of these work injuries will become a priority. Pressure from consumers, which is growing, will favor this trend through the intermediary of private insurance companies.
Mots clés : Hand ; Accident ; Cost ; Compensation.
Plan
Vol 22 - N° 5
P. 258-263 - octobre 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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