Intérêt de la radiothérapie dans le traitement de la tumeur primitive rectale lorsque sont associées des métastases synchrones - 10/09/08
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Résumé |
Objectif |
Il n’y a pas de consensus quant au traitement de la tumeur rectale primitive en situation métastatique. L’intérêt de la radiothérapie rectale est discuté au cas par cas.
Patients et méthodes |
Trente-sept patients atteints de tumeur rectale d’emblée métastatique ont été traités par irradiation première entre septembre 1994 et décembre 2004. Nous avons analysé l’intérêt d’une (chimio)radiothérapie première en termes de tolérance du traitement, de contrôle local, de résécabilité et de survie globale.
Résultats |
La durée médiane de suivi était de 30 mois. Vingt-quatre tumeurs étaient réséquables au moment du diagnostic tant pour le site primitif que les métastases (groupe potentiellement curable). Treize patients n’étaient pas réséquables d’emblée (groupe traité à visée palliative). Trente-trois patients ont reçu une chimioradiothérapie concomitante, dix une radiothérapie seule, 67,5 % des patients ont présenté des effets secondaires de grade 1 ou 2 (échelle soma LENT). Au total, 86,5 % des patients ne présentaient plus de symptômes pelviens six semaines après l’arrêt de la radiothérapie. Six tumeurs ont progressé pendant la radiothérapie. Après la radiothérapie, vingt et un patients ont pu être opérés de la tumeur rectale. L’exérèse des métastases a été possible chez 12 patients du groupe traité à visée curative mais pour aucun patient du groupe traité à visée palliative.
Conclusion |
Deux groupes de patients atteints de tumeur rectale métastatique peuvent être individualisés en fonction du pronostic de la maladie : certains sont opérables d’emblée, d’autres sont en situation palliative dès le diagnostic. Dans notre série, la (chimio)radiothérapie apparaît un traitement faisable en pratique malgré des effets secondaires digestifs ou urinaires de grades 1 à 2 fréquents. Cependant, en l’absence de traitement chirurgical, le contrôle des symptômes locaux reste limité dans le temps.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Purpose |
There is no consensus about the treatment of rectal tumour when there are synchronous metastases. The interest of radiotherapy is debated.
Patients and methods |
Thirty-seven patients with rectal tumour and synchronous metastases were treated with radiotherapy first between September 1994 and December 2004. We analysed the tolerance, local control, resecability, overall survival of such a therapeutic strategy.
Results |
The mean follow-up was 30 months. Twenty-four tumors were resecable for both the primary site and the metastases. Thirteen were unresecable at the time of diagnosis. Thirty-three patients were treated with radiochemotherapy, ten with radiotherapy alone. Eighty-six decimal five percent of them had no pelvic symptom six weeks after the treatment. Twenty-one rectal tumours were finally resected. The disease progressed in six cases during the radiotherapy. Surgery of the metastases was possible for 12 patients with tumour initially resecable.
Conclusion |
Radiochemotherapy is a “tolerable” treatment, in spite of more frequent urinary or digestive side-effects. But, if there is no surgery, palliative effect of radiotherapy is limited.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tumeur rectale, Métastases synchrones, Radiothérapie, Chimioradiothérapie, Traitement à visée curative, Traitement à visée palliative
Keywords : Rectal tumour, Radiotherapy, Curative treatment, Palliative treatment
Plan
Vol 12 - N° 5
P. 336-342 - septembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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