Des perturbations de la motricité digestive sont régulièrement recherchées dans l'explication de symptômes cliniques multiples et les outils d'exploration équipent maintenant de nombreux laboratoires d'exploration fonctionnelle. Des molécules nouvelles enrichissent progressivement l'arsenal thérapeutique du clinicien. Au plan pharmacologique, on distingue les stimulants de la motricité, prokinétiques cholinomimétiques directs ou indirects, les benzamides substitués et les antidopaminergiques périphériques ainsi que la nouvelle classe des motilides. Les laxatifs, qu'ils soient de lest, huileux ou osmotiques, font également partie des stimulants de la motricité digestive. Les inhibiteurs de la motricité digestive regroupent les opiacés antidiarrhéiques et les antispasmodiques anticholinergiques ou papavériniques. Les médicaments de la sensibilité digestive sont la dernière voie de recherche pharmacologique. Les techniques d'exploration font appel en premier lieu à l'étude du signal manométrique ou électrique de l'activité motrice cyclique ou permanente du tractus digestif. Il en est ainsi de la manométrie oesophagienne, grêlique, colique ou anorectale ainsi que de l'électromyographie colique ou sphinctérienne. En raison de leur caractère invasif, des techniques de substitution plus intégrées et moins agressives telles que la scintigraphie ou les tests respiratoires aux isotopes stables sont de plus en plus utilisées, notamment dans l'étude de la vidange gastrique ou du temps de transit global.

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