P223 Prévalence de l’hyperglycémie modérée à jeun et sa corrélation avec le risque cardio-vasculaire chez l’enfant et l’adolescent obèse - 06/04/09
Résumé |
Introduction |
L’hyperglycémie modérée à jeun (HGJ), définie par une glycémie à jeun comprise entre 100 et 125 mg/dl, est reconnue par l’ADA (American Diabetes Association) comme un état pré diabétique et donc une situation à haut risque de développement de maladies cardio-vasculaires. L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence de l’hyperglycémie modérée à jeun (HGJ) au sein d’une population d’enfants et d’adolescents obèses (indice de masse corporelle : IMC > à 95e percentile) et pré obèses (IMC entre 85 et 95e percentile) et analyser sa relation avec les facteurs de risque de maladies cardio-vasculaires.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective qui a intéressé 90 enfants et adolescents ayant un surpoids ou une obésité. Tous les sujets ont eu un examen clinique ainsi qu’un bilan métabolique incluant une glycémie à jeun, une uricémie et un bilan lipidique complet (cholestérol total, triglycérides, HDL-cholestérol), complété par le calcul du taux du LDL-c et du non HDL-c. Ont été exclus de l’étude les enfants diabétiques (une épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale a été complétée chez tous les participants).
Résultats |
La prévalence de l’HGJ est de 44 %. Cette prévalence est plus importante chez les garçons que les filles (54 % vs 42 %) mais sans atteindre le seuil de significativité. Les sujets avec HGJ ont un taux de LDL significativement plus élevé (p=0,01) et une HDLémie plus basse (1,08±0,19 mmol/l vs 1,29±3,2 mmol/l ; p=0,008). La prévalence de l’HGJ est associée significativement avec une uricémie élevée (318±75 vs 285±60 μMol/l ; p=0,01). Cependant, on n’a pas relevé de différence significative entre le groupe à glycémie à jeun normale et le groupe à HGJ concernant la cholestérolémie totale, le taux du non HDL cholestérol et les tensions artérielles systolique et diastolique.
Conclusion |
L’hyperglycémie modérée à jeun, longtemps considérée comme un état pré diabétique est associée dès le jeune âge à des facteurs de risque cardio-vasculaire. Ceci justifie une intervention précoce chez nos enfants d’une hygiène de vie incluant des modifications diététiques et une activité physique régulière.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 35 - N° S1
P. A80 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
