418 - Décollement de rétine rhegmatogène compliquant une toxoplasmose oculaire cicatricielle. - 23/04/09
F* MGHAIETH BENZINA,
N CHAKER CHAABOUNI,
K BOULIMA,
R BOURAOUI,
F KORT,
A THABTI,
K EL AOUMARI,
L EL MATRI
But : Rapporter le cas d’une patiente immunocompétente ayant présenté une déchirure rétinienne sur une cicatrice de toxoplasmose oculaire compliquée d’un décollement de rétine localisé.
Matériels et Méthodes : Patiente âgée de 58 ans, hypermétrope, sans antécédents pathologiques particuliers a consulté en urgence pour des myodésopsies avec baisse de l’acuité visuelle à l’œil droit évoluant depuis 20 jours. L’examen ophtalmologique trouve :
À l’œil droit : une acuité visuelle à 1/10 (+ 6.00), un segment antérieur calme, un Tyndall vitréen pigmenté à 2 + avec des séquelles d’hémorragie intravitréenne en inférieur. Au fond d’œil une déchirure supérieure à 11 h en fer à cheval, périphérique, avec un vaisseau en pont, d’environ 2 diamètres papillaires de diamètre au sein d’une large cicatrice atropho-pigmentaire évoquant un foyer cicatriciel de toxoplasmose, la déchirure avait une corne qui empiète sur la rétine saine et était compliquée d’un décollement de rétine localisé allant de 10 h à 13 h, PVR stade B, la macula était à plat.
À l’œil gauche : une acuité visuelle à 2/10 (+ 6.00), segment antérieur calme et au fond d’œil absence de cicatrice choriorétinienne.
Notre patiente a été opérée en urgence par chirurgie épisclérale, cryoapplication en regard de la déchirure et indentation longitudinale avec suites simples. La sérologie de la toxoplasmose était positive.
Discussion : Les déchirures rétiniennes et les décollements de rétine rhegmatogènes sont des complications rares des rétinochoroïdites toxoplasmiques actives ou cicatricielles. La déchirure peut être due à une traction vitréorétinienne secondaire aux altérations structurales post inflammatoires du vitré.
Conclusion : L’analyse du vitré chez les patients ayant présenté une rétinochoroïdite toxoplasmique doit être bien évaluée pour détecter d’éventuelles modifications structurales, celles-ci nécessiteraient un examen bio-microscopique régulier du fond d’œil afin de détecter les déchirures rétiniennes et les décollements de rétine à temps.
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 32 - N° HS1
P. 132 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.