303 Prise en charge des kératites immunologiques périphériques : à propos de 19 cas - 14/05/09
Peripheral immunologic keratitis: report of 19 cases
Résumé |
Objectif |
L’objectif de notre étude était de décrire les diverses formes de kératites immunologiques périphériques, de rapporter les étiologies retrouvées ainsi que les différentes thérapeutiques mises en œuvre.
Matériels et Méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective comprenant dix-neuf yeux atteints de quinze patients pour lesquels le diagnostic de kératite immunologique périphérique a été posé entre 2002 et 2007. Chaque patient bénéficiait d’un examen ophtalmologique complet ainsi que d’une angiographie au vert d’Indocyanine du segment antérieur.
Résultats |
Parmi les quinze patients, quatre présentaient une atteinte bilatérale. Tous les yeux atteints présentaient une sclérite associée. Les sclérites les plus fréquemment retrouvées étaient antérieures diffuses (quatorze cas sur dix-neuf). Une ulcération était présente dans dix-huit cas sur dix-neuf. Elle était associée à la présence d’infiltrats cornéens dans 11 cas et à un amincissement cornéen dans 10 cas. Le collyre à la ciclosporine 2 % fut utilisé chez tous les patients présentant une forme ulcérée en alternative aux corticoïdes locaux préférés chez le patient ne présentant pas d’ulcération. Neuf patients ont nécessité l’utilisation de traitements immuno-modulateurs systémiques : bolus de corticoïdes dans six cas, Cyclophosphamide dans trois cas et Azathiopirine dans un cas. Sur 19 yeux atteints, 7 ont requis une chirurgie cornéenne. Le bilan étiologique a retrouvé une pathologie systémique dans 86,7 % des cas. La prise en charge médico-chirurgicale a permis de stabiliser l’acuité visuelle dans tous les cas.
Conclusion |
Les kératites immunologiques sont des pathologies oculaires sévères pouvant mettre en jeu les pronostics visuel et vital. Elles nécessitent une prise en charge thérapeutique urgente ainsi qu’un bilan étiologique exhaustif. L’angiographie au vert d’Indocyanine du segment antérieur pourrait être utile dans la compréhension de la physiopathologie des atteintes cornéennes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 32 - N° S1
P. 1S101 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.