Le prépuce est physiologiquement serré chez le garçon pendant les premières années de vie. L'évolution spontanée du prépuce est un assouplissement progressif de l'anneau préputial, qui est serré jusqu'à l'âge de 3-4 ans. Après la naissance, et dans un délai très variable suivant les enfants (de quelques mois à plusieurs années), l'orifice préputial s'élargit progressivement, devient rétractable et les adhérences balanopréputiales disparaissent. La majorité des prépuces serrés pathologiques (phimosis) constatés est en règle acquise : ils sont soit secondaires à des phénomènes infectieux locaux récidivants ou au développement d'une dermatose de type lichen scléroatrophique ou balanite xerotica obliterans, ou parfois à la cicatrisation des déchirures cutanéomuqueuses faites lors de manoeuvres de décalottage forcé. Si, au-delà de l'âge de 4 ou 5 ans, le prépuce reste indécalottable, on peut proposer en première intention une application sur l'anneau préputial de corticoïdes locaux, qui ont prouvé leur efficacité dans 70 à 95 % des cas. Un geste chirurgical d'emblée, soit élargissement du prépuce (plastie du prépuce) soit circoncision, geste grevé d'un taux de complications significatif, n'est plus recommandé. La circoncision est retenue sur le plan médical en cas de lésions de lichen scléroatrophique ou balanite xerotica obliterans ou en cas d'anomalies urologiques sous-jacentes telles qu'un reflux vésico-urétéral sévère pour diminuer le risque d'infection urinaire.