Congenital toxoplasmosis may affect any organ, produce severe complications such as hydrocephalus and lead to ocular lesions which can appear late after birth. Fetal outcome can be fatal. During pregnancy, the mother can become infected, particularly by eating undercooked meat or poorly washed raw fruits and vegetables. In France, prevention of congenital toxoplasmosis is based on serial serology tests, performed repeatedly until delivery for pregnant women who remain negative then at the first prenatal visit.

We used toxoplasmosis serology data collected during national perinatal surveys conducted in 1995 and 2003 to estimate toxoplasmosis prevalence, assess risk factors and ascertain time trends in prevalence. In each survey, socioeconomic variables as well as the serological status for toxoplamosis were collected for all pregnant women who had terminated a pregnancy during a given week period.

In 2003, 15,108 pregnant women were included; the prevalence of Toxoplasma infection was 43.8% (95% CI: 43.0–44.6). Prevalence increased with age and was greater for those who lived in the Southwest of France, the greater Paris area and in overseas districts. In 2003, as in 1995, prevalence increased with education level, occupational status of the household and number of pregnancies. Prevalence decreased 19% between 1995 and 2003. The decrease was significantly greater for pregnant women aged less than 30 years than for those aged more or equal to 30 years.

Although it decreased over time, toxoplasmosis prevalence remained higher in France than in other European countries. With more than one out of two women in France susceptible of having Toxoplasma infection, it is important to promote preventive measures to avoid infection during pregnancy.

La toxoplasmose congénitale (TC) peut atteindre tous les organes, entraîner des atteintes neurologiques graves (hydrocéphalie, microcéphalie) et des atteintes oculaires pouvant n’être diagnostiquées que tardivement après la naissance. La TC est potentiellement mortelle pour le fœtus. Lors de la grossesse, la mère peut s’infecter par ingestion de viande parasitée insuffisamment cuite ou de crudités mal lavées. La prévention de la toxoplasmose congénitale en France impose aux femmes enceintes séronégatives une surveillance sérologique depuis la déclaration de grossesse jusqu’à l’accouchement.

Les données de sérologie toxoplasmose de l’ensemble des femmes ayant terminé une grossesse en France ont été recueillies à l’occasion d’enquêtes périnatales réalisées durant une semaine en 1995 et en 2003. Les données de chacune des deux études ont permis d’estimer la prévalence de la toxoplasmose et son évolution dans le temps. Des données socioéconomiques ont permis d’identifier des facteurs associés à la maladie.

En 2003, 15 108 femmes enceintes ont été inclues ; la prévalence de la toxoplasmose était de 43,8 % [43,0–44,6]. La prévalence augmentait avec l’âge et dépendait de la zone géographique. Elle était élevée dans le Sud-Ouest, en région parisienne et dans les départements d’outre-mer. En 2003, comme en 1995, la prévalence augmentait avec le niveau d’étude, la situation professionnelle du ménage et le nombre de grossesses. La prévalence a chuté de 19 % entre 1995 et 2003. Cette décroissance est plus importante chez les femmes de moins de 30 ans que chez celles plus âgées.

Malgré une baisse de la prévalence de la toxoplasmose, cette dernière reste une des plus élevée d’Europe. Il faut cependant noter que plus d’une femme sur deux est susceptible d’être contaminée lors de sa grossesse. Pour cette raison, il est important de bien promouvoir les mesures de prévention à respecter pendant la grossesse afin d’éviter une infection durant cette période.