Le diagnostic du paludisme d’importation reste une question préoccupante pour tous les laboratoires de biologie médicale. Au quotidien, ce diagnostic pose des problèmes stratégiques : d’une part les erreurs ou les retards de diagnostic peuvent avoir des conséquences dramatiques et d’autre part, les demandes de diagnostic de paludisme sont rares pour la plupart des laboratoires, alors même qu’on ne fait bien que ce qu’on fait régulièrement.

Ces dernières années, la commercialisation de nouvelles techniques immunochromatographiques dites « tests de diagnostic rapide » (TDR) a ouvert de nouvelles perspectives dans le diagnostic du paludisme. Ces tests offrent de bonnes performances pour le diagnostic de l’infection à P. falciparum jointes à une indéniable facilité d’utilisation, ce qui permet à un opérateur non entraîné de délivrer un résultat fiable. Pour la majorité des laboratoires d’analyses médicales impliqués dans le diagnostic du paludisme d’importation, les TDR, associés au frottis mince, sont une solution suffisamment sensible et robuste. Pour autant, un résultat négatif ne doit jamais faire écarter définitivement un accès palustre évolutif; aussi, en cas de doute ou d’absence de diagnostic, il ne faut pas hésiter à refaire un prélèvement 12 à 24heures plus tard. La PCR, opérationnelle maintenant dans la plupart des centres de références, est un recours utile dans les situations difficiles.

The diagnosis of imported malaria remains a major problematic for private or public assay laboratories. Many of them are rarely solicited to carry out search then identification of Plasmodium, whereas this task requires a great technical experience gained from an intensive routine practice. However, false or delayed results may elicit harmful situations.

During the last years, new diagnostic tests based upon immunochromatographic methods have become commercially available. These socalled rapid diagnosis tests (RDTs) opened new perspectives for the investigation of febrile patients who were suspected to have malaria. Quite easyto-use, even for a non-trained person, these tests perform well for the diagnosis of falciparum infection. As a consequence, they represent for a large majority of the assay laboratories a sensitive and dependable answer to the problem of the diagnosis of imported malaria. However, an acute malaria attack cannot be ruled out on the only basis of negative result, so the testing should be then carried out again within 12 to 24hours. PCR based-methods are now operational in most of the reference centers, and represent a helpful option in the complicated situations.