O1-5 Altération des concentrations plasmatiques des peptides amyloïdes dans les formes familiales de la maladie de Parkinson - 13/11/09
Résumé |
Introduction |
De nombreux patients parkinsoniens présentent des troubles cognitifs modérés et plus d’un tiers des sujets évolue vers une démence. Nos analyses transcriptomiques de cellules mononucléées de patients et de témoins suggèrent une dérégulation du métabolisme de l’amyloïde au cours de la maladie. De plus, un dysfonctionnement du métabolisme de l’APP a été associée à la démence de type parkinsonienne dans certaines études (Kalaitzakis et al, 2008 ; 2009). Plusieurs études ont montré que le rapport plasmatique de peptide Abeta1-42/Abeta1-40 dans une population sans démence est associé à une progression vers la démence. Nous avons donc recherché de potentielles variations des concentrations plasmatiques des peptides Abeta1-40 et Abeta1-42 chez des sujets Parkinsoniens, comparé à des contrôles.
Méthodes |
67 sujets atteints de formes familiales de maladie de Parkinson selon les critères diagnostiques de Gibb ont été comparés à 67 témoins d’âge et de sexe similaire indemnes de signes neurologiques de maladie de Parkinson ou de démence (MMS>27). Les concentrations des peptides amyloïdes Abeta1-40 et Abeta1-42 ont été mesurées à partir de plasma par la technologie xMAP et comparées entre chaque groupe par un test de Wilcoxon et selon la médiane d’âge des sujets.
Résultats |
Alors que l’analyse globale de l’échantillon ne montrait pas de variations significatives de taux d’Abeta entre malades et témoins, les sujets parkinsoniens de moins de 56 ans, présentent une augmentation significative des concentrations du peptide amyloïde Abeta1-40 (p=0,009). Chez les sujets parkinsoniens de 56 ans et plus, une augmentation non significative de Abeta1-40 est retrouvée (p = 0,051) ; et le ratio Abeta1-42/Abeta1-40 est significativement abaissé comparé aux témoins (p = 0,003).
Conclusion |
Les résultats de cette étude pilote montrent des variations de concentrations plasmatiques des peptides amyloïdes en fonction de l’âge des sujets parkinsoniens. Ces résultats confortent l’hypothèse d’altérations du métabolisme des peptides amyloïdes au cours de la maladie de Parkinson. Des études complémentaires de suivi de cohorte sont nécessaires afin de confirmer ces résultats et d’établir si la mesure des concentrations plasmatiques d’Abeta⍺ peut contribuer au dépistage des sujets parkinsoniens à risque de développer des troubles cognitifs ou une démence.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 165 - N° 10S1
P. 39 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.