CO.88 Étude prospective, randomisée, multicentrique, évaluant l’efficacité et la tolérance du système de dialyse hépatique à l’albumine MARS® chez les patients atteints d’une hépatite fulminante en attente de transplantation - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Chez les patients atteints d’une insuffisance hépatique aiguë, le système de dialyse hépatique à l’albumine MARS®, tel qu’il a été rapporté dans de nombreuses études non contrôlées, a permis une amélioration de l’encéphalopathie hépatique, de l’ammoniémie et de la perfusion cérébrale.
But de l’étude |
Survie des patients à 6 mois avec ou sans transplantation.
Patients et Méthodes |
Etude prospective, contrôlée, randomisée, 16 centres. Les patients atteints d’une hépatite fulminante ou subfulminante étaient randomisés dès qu’ils présentaient les critères d’indications à la transplantation hépatique (critères de Clichy ou du King’s College), soit dans un bras conventionnel (CONV) ou un traitement par le MARS® combiné au traitement CONV dans l’attente d’un greffon. Les patients étaient stratifiés selon l’étiologie liée ou non au paracétamol. Le traitement par le MARS® devait débuter dans les 12 heures suivant la randomisation. Des séances de 8 heures devaient êtres réalisées jusqu’à la disponibilité d’un greffon hépatique.
Résultats |
D’août 2004 à décembre 2007, 110 patients ont été randomisés, 8 ont été exclus pour violation majeure du protocole (cirrhose alcoolique décompensée, 3pts, et absence de consentement, 5pts). 102 patients (49 CONV, 53 MARS ; 57 % femmes) avec une moyenne d’âge de 40,4±13 ans (extrêmes 18-70 ans), ont été inclus dans l’analyse en intention de traiter (ITT). La cause principale de l’HF était une intoxication au paracétamol (38 %, 19 CONV, 20 MARS). À l’inclusion, 32 patients étaient sous ventilation mécanique (13 CONV, 19 MARS), le stade de l’encéphalopathie et les valeurs moyennes des ALAT : 4 455±4 862 UI/L, bilirubine totale : 191±181 μmol/L, INR : 8,3±4,1, facteur V : 17,8±10,8 % et de la créatininémie : 210±175 μmol/L n’étaient pas significativement différents entre les 2 groupes. L’analyse en per-protocole (PP) a exclu les patients randomisés dans le groupe MARS, mais qui n’ont pas été traités par le MARS (7pts) ou qui ont eu une séance<4 h (7pts). Un total de 88 pts était dans l’analyse PP (49 CONV, 39 MARS).
Il y avait une amélioration mais non significative de la survie à 6 mois dans le groupe MARS à la fois dans l’analyse en ITT (84,9 % vs 75,5 %) et PP (82,1 % vs 75,5 %), et particulièrement dans le groupe d’HF due au paracétamol (85 % vs 68,5 %). Au total, 66/102 patients ont été transplantés (79,4 % dans le bras non-paracétamol et 41 % dans le bras paracétamol ; p<0,0001) avec un délai médian randomisation-transplantation (incision) de 16,2 h. Les taux de survie à 6 mois sans transplantation (ITT : 71,4 % vs 59,1 %) et avec transplantation (ITT : 89,7 % vs 88,9 %) étaient supérieurs dans le groupe MARS comparés à ceux du groupe conventionnel, sans atteindre le degré de significativité. Les effets secondaires indésirables graves analysés par un comité scientifique indépendant étaient comparables. Particulièrement, il n’a pas été rapporté de troubles hémorragiques, septiques ou décès rattachés à la technique du MARS.
Conclusion |
Il s’agit d’une première étude randomisée multicentrique réalisée sur un support hépatique artificiel démontrant sa bonne tolérance avec une tendance à une amélioration de la survie des patients atteints d’une hépatite fulminante ou subfulminante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A145 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.