P.363 Corrélation entre cryoglobulinémie et réponse virale au traitement par bithérapie interféron pégylé et ribavirine au cours de l’hépatite chronique C - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Les cryoglobulines sont des immunoglobulines qui précipitent à une température < 37°C. L’infection par le virus de l’hépatite C, virus lymphotrope, s’associe souvent à des manifestations auto-immunes extra-hépatiques dont la cryoglobulinémie mixte. Cette cryoglobulinémie est souvent asymptomatique (75 %). Le but de ce travail était d’étudier la corrélation entre la cryoglobulinémie et la réponse au traitement du VHC par interféron pégylé et ribavirine.
Patients et Méthodes |
Etude rétrospective de tous les cas d’hépatite chronique C traités par bithérapie dans notre service, sur une période de 5 ans allant de janvier 2004 à septembre 2008. Toutes les données cliniques, biologiques et histologiques ont été recueillies. Le dosage de la cryoglobulinémie était fait en préthérapeutique, par un screening à 4°C puis par un typage par immunodiffusion double type Ouchterlony. Les patients ont été répartis en deux groupes : groupe Cryo+ (cryoglobulinémie positive) et groupe Cryo-(cryoglobulinémie négative).
Résultats |
37 patients ont été colligés : groupe Cryo+ (N=21) et groupe Cryo-(N=16). La cryoglobulinémie était de type II (N=8) et de type III (N=13). En dehors du sexe les deux groupes étaient comparables concernant l’âge (âge moyen=47 ans), la symptomatologie clinique et l’examen physique sauf pour le sexe. Une prédominance féminine était observée dans le groupe de Cryo+ (81 % νs 43 %).
Une fibrose sévére > F3 était plus fréquemment retrouvée dans le groupe Cryo+ (62 % νs 37,5 %). La répartition des patients en fonction de l’importance de la fibrose selon la classification de Metavir était comme suit : dans le groupe Cryo+ : F1=0 %, F2=38 %, F3=28,5 % et F4=33 % et dans le groupe Cryo- : F1 (6 %), F2 (56 %), F3 (18 %) et F4 (18 %). La réponse virale soutenue était de 57 % dans le groupe Cryo+ comparable à celle observée dans le groupe Cryo-62,5 %. L’analyse de la réponse virale soutenue en fonction du stade de fibrose ne montrait pas de différence statistiquement significative entre les groupes (Cryo+ νs Cryo-) : F2 (50 % νs 66 %), F3 (66 % νs 66 %) et F4 (57 % νs 33 %).
Conclusion |
Au cours de l’hépatite chronique virale C, la cryoglobulinémie est plus fréquemment associée à un stade de fibrose sévère. Elle est de type II ou III. Sa présence ne constitue pas un facteur de mauvaise réponse au traitement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A230 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.