Vérifier si la précarité était associée aux complications périnatales afin de proposer des mesures préventives médicales et sociales adaptées.

Enquête rétrospective menée au CHU Nord de Saint-Étienne auprès de 208 femmes en suites de couches. La vulnérabilité sociale a été mesurée par le score de précarité Épices. Les données cliniques ont été recueillies à partir du dossier standardisé AUDIPOG.

Les patientes en situation de précarité (23 %) avaient beaucoup plus de pathologies obstétricales avec notamment plus de diabète gestationnel, d’anémie et avec 3,2 fois plus de risque d’accouchement prématuré. Les pathologies fœtales étaient aussi plus nombreuses, en particulier pour les retards de croissance intra-utérin (RCIU). Les nouveau-nés de mères précaires étaient de plus petit poids, avaient des scores d’Apgar à cinq minutes moins bons et étaient plus souvent transférés en soins intensifs et en réanimation.

Ces résultats soulignent l’intérêt de repérer les patientes précaires par l’utilisation systématique du score Épices. La coopération avec l’ensemble des services sociaux serait meilleure et permettrait un suivi médical et social renforcé. La sage-femme doit considérer ces patientes comme à risque pour la prescription de la numération formule sanguine du 1^er trimestre et du dépistage du diabète gestationnel.

To verify if precariousness is associated with prenatal complications in order to propose adapted medical and social preventive measures.

Retrospective survey carried out at CHU Nord de Saint-Étienne on 208 women after delivery. The social vulnerability was measured using the EPICES score of precariousness. The clinical data was collected from the AUDIPOG, a standardised file.

The patients in a situation of precariousness (23%) had many more obstetric diseases, in particular more gestational diabetes, anaemia and 3.2 times more of a risk of a premature delivery. The foetal disorders were also more numerous, in particular for intra-uterine growth restriction (IUGR). The newborn children of precarious mothers weighed less, had lower Apgar scores 5minutes after birth and were more often transferred to intensive care.

These results point out the interest of detecting precarious patients by means of the systematic use of the EPICES score. Cooperation with the entire social service network would be better and enable reinforced medical and social monitoring. The midwife should consider these patients as being at risk for the prescription of the blood count during the 1^st trimester and the detection of gestational diabetes.