L’implication des produits de la glycation avancée (AGE) est démontrée dans les complications micro et macro angiopathiques secondaires au diabète. Nous avons analysé conjointement la cinétique des anomalies de vasomotricité endothélium dépendante, l’épaisseur intima-média et l’expression du récepteur aux AGE (RAGE) sur des aortes de souris rendues diabétiques par la streptozotocine. L’effet protecteur de l’aminoguanidine, inhibiteur de la formation des AGE, a également été évalué.

La vasorelaxation endothélium dépendante a été évaluée par la détermination de la courbe effet-dose de relaxation à l’acétylcholine sur des anneaux aortiques placés en chambre d’organe isolé et préalablement contractés par la phényléphrine. L’épaisseur intima-média et l’expression de RAGE (Western Blot) ont été conjointement quantifiés. L’effet de l’aminoguanidine a été évalué par son adjonction à l’eau de boisson (50 mg/kg/j).

La vasorelaxation endothélium dépendante est significativement altérée dès la 4^re semaine de diabète (52,7±4 % vs contrôle 76±5,6 %, p < 0,01) avec aggravation additionnelle après 8 semaines de diabète (34±5 %, p < 0,001). L’épaisseur intima-média augmente significativement dès la 4^e semaine de diabète (64±9 μm versus 50±3 μm, p=0,01). Simultanément, les concentrations d’AGE plasmatiques et l’expression du RAGE augmentent significativement chez les souris diabétiques. L’aminoguanidine prévient les anomalies de vasomotricité (p < 0,01), la surexpression du RAGE (p < 0,01) et limite l’augmentation de l’épaisseur intima-média (p=0,05).

Notre travail établit une relation entre les effets délétères des AGE et la dysfonction vasculaire dont la prévention semble possible par les inhibiteurs de la glycation.