Traumatismes craniofaciaux - 01/01/04
Service de chirurgie plastique, maxillofaciale et stomatologie, Hôpital d'Instruction des Armées Percy, 101, avenue Henri-Barbusse, BP 406, 92141 Clamart cedex France
O. Goasguen : (Assistant des Hôpitaux des Armées)
Service de neurochirurgie, Hôpital d'Instruction des Armées Percy, 101, avenue Henri-Barbusse. BP 406, 92141 Clamart cedex France
Service de chirurgie plastique et maxillofaciale, Hôpital d'Instruction des Armées Laveran, 4, boulevard A.-Laveran, BP 50, 13998 Marseille Armées France
Service de chirurgie plastique, maxillofaciale et stomatologie, Hôpital d'Instruction des Armées Percy, 101, avenue Henri-Barbusse, BP 406, 92141 Clamart cedex France
Résumé |
Les traumatismes craniofaciaux intéressent de manière concomitante la face et le crâne, en particulier au niveau de la partie antérieure de la base de celui-ci. Leur gravité tient tout d'abord dans leur risque létal, en raison de la possible atteinte de l'encéphale et d'effraction de la dure-mère. Ils ont aussi un retentissement majeur d'ordre fonctionnel, visuel, olfactif, voire masticatoire et également d'ordre esthétique. Les mécanismes en cause sont variés et les nombreuses classifications proposées rendent compte de leur complexité. Différents tissus et éléments importants de la face et du crâne peuvent être concernés. L'atteinte craniofaciale peut être centrale, latérale ou combinée, résultant dans ce cas de traumatismes très violents, souvent associés à des lésions multiples, viscérales et orthopédiques aggravant le pronostic. La prise en charge des blessés craniofaciaux doit être immédiate, dès les lieux de l'accident. Le diagnostic lésionnel repose sur l'examen clinique, neurologique et maxillofacial, et sur les moyens modernes de l'imagerie médicale, au premier rang desquels se trouve la tomodensitométrie. Les risques de complications conditionnent la prise en charge des traumatismes craniofaciaux. Ils sont essentiellement représentés par l'existence, la persistance ou la récidive d'un écoulement de liquide cérébrospinal par brèche ostéoméningée avec risque de méningite. Néanmoins, ces rhinorrhées sont de mieux en mieux diagnostiquées et prises en charge, en particulier grâce aux techniques d'exploration et de réparation endoscopiques transnarinaires. Le traitement chirurgical comprend selon les cas, et après réduction des fractures, des procédés de réparation osseuse tels que l'ostéosynthèse par plaques métalliques et l'utilisation de greffons osseux en cas de fractures comminutives ou de pertes de substance étendues. Les lésions de la dure-mère doivent également être réparées lorsqu'elles donnent lieu à une rhinorrhée abondante ou ne se tarissant pas spontanément. Le devenir du sinus frontal, en première ligne dans ces traumatismes, dépend de l'atteinte de ses parois antérieure et postérieure, de son plancher et du canal nasofrontal. Ce type de traumatismes montre la nécessité d'une collaboration étroite entre chirurgiens maxillofaciaux, neurochirurgiens et oto-rhino-laryngologistes pour conduire un traitement primaire définitif en un temps, auquel sont associés les ophtalmologistes et les anesthésistes-réanimateurs.
Mots-clés : Traumatismes craniofaciaux, Sinus frontal, Sinus ethmoïdal, Rhinorrhée post-traumatique, Fistule carotidocaverneuse, Méningite à pneumocoque, Endoscopie
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