S'abonner

Une bouche en or - 27/07/10

Doi : 10.1016/j.allerg.2004.07.012 
B. Dézfoulian , A. Henno, F. Jason, M. de la Brassinne
Service de dermatologie, centre hospitalier universitaire de Liège, B35, Sart-Tilman, 4000 Liège, Belgique 

*Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 4
Iconographies 4
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

La dermatite de contact à l'or a été rarement rapportée. Ce précieux métal est généralement considéré comme étant inerte, insoluble et résistant à la corrosion. Pourtant, les sels d'or ont un grand potentiel sensibilisant qui fait suite au contact avec les bijoux, les alliages dentaires, les injections thérapeutiques de sels d'or et dans le cadre professionnel. Les lésions consistent en une dermatite de contact (visage, oreille, cou, doigts) et des stomatites lichénienne ou lichénoïde. Le diagnostic de l'allergie à l'or repose sur l'aspect clinique, les sources d'exposition et les tests épicutanés au thiosulfate sodique d'or dilué à 0,5 % dans de la vaseline. Il est peu irritant et rarement responsable de lésions persistantes. La lecture est faite aux jours deux et trois puis une et trois semaines d'intervalle. L'éviction des allergènes est onéreuse et fastidieuse et l'amélioration n'est pas garantie. Nous rapportons l'histoire d'une patiente qui se plaignait de brûlures buccales. Il existait un polymétallisme et des lésions lichénoïdes en regard de couronnes en or. Les patchs-tests étaient positifs pour le thiosulfate sodique d'or à 72 heures et à une semaine. Le remplacement des couronnes en or a aboutit à la disparition totale des lésions en un an. Les facteurs locaux (humidité, température, pH acide, usure mécanique et contact avec des substances chimiques comme les acides aminés) induisent une libération de sels métalliques qui est aggravée par la corrosion galvanique secondaire au polymétallisme.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Contact dermatitis to gold has rarely been reported. This precious metal is generally considered as inert, insoluble and resistant to corrosion. Nevertheless, gold salts have a strong potential for sensitization. This condition can occur after contact with gold jewellery and dental alloys, after systemic therapy with gold salts and after occupational contact. The lesions may be expressed as contact dermatitis on the face, ear, neck and/or fingers, and as lichen planus and/or lichenoid stomatitis. The dermatitis is usually not very irritating and the lesions are rarely persistent. Diagnosis is based on the clinical history and examination, on the nature of the exposure sources, and on the results of patch tests with gold sodium thiosulfate (GSTS) at 0.5% in petrolatum. The patch test is read on days 2 and 3 and again after 1 and 3 weeks. Allergen avoidance can be expensive and tiresome, and improvement is not guaranteed. We report the case of a female patient who came to us complaining of burning in her mouth. She had polymetallism and lichenoid lesions facing gold tooth crowns. Patch tests were positive to GSTS at 72 h and at 1 week. Replacement of the gold crowns led to total disappearance of her symptoms within 1 year. Local factors, including humidity, temperature, acid pH, abrasion and contact with substance such as amino acids, bring about the liberation of the sensitizing metallic salts, which may be enhanced by galvanic corrosion secondary to the polymetallism.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Sels d'or, Patch tests, Alliages dentaires, Thiosulfate sodique d'or, Métaux précieux

Keywords : Contact dermatitis, Gold, Dental alloy, Gold sodium thiosulfate, Patch test, Precious metals


Plan


© 2004  Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 44 - N° 6

P. 527-530 - octobre 2004 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Les réactions d'hypersensibilité au paracétamol chez l'enfant : une revue de la littérature à propos d'un cas
  • K. Boussetta, C. Ponvert, C. Karila, M. Le Bourgeois, J. de Blic, P. Scheinmann
| Article suivant Article suivant
  • Un asthme à l'arachide chez un enfant
  • D. Attou, S. Bensékhria, P. Dookna, A. Caherec, B. Faverge

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.