L'altitude peut être à l'origine d'affections spécifiques causées par l'hypoxie. Cette hypoxie est liée à une baisse de la pression barométrique, dont le niveau est fonction de l'altitude atteinte. L'hypoxémie induite par cette hypoxie est à l'origine de phénomènes compensateurs complexes comme l'augmentation du débit cardiaque et de la ventilation. En cas d'exposition brutale à l'altitude, les mécanismes compensateurs qui se mettent naturellement en place après un séjour d'acclimatation sont insuffisants et les sujets développent un syndrome de maladaptation à l'altitude : le mal aigu des montagnes. Si ce syndrome est bénin et évolue souvent favorablement avec l'acclimatation, les symptômes peuvent s'intensifier et se compliquer d'un oedème cérébral ou d'un oedème pulmonaire de haute altitude qui sont des urgences vitales. L'altitude peut également entraîner des troubles physiques peu spécifiques liés au froid : les gelures de montagne. Ces cryotraumatismes correspondent à un véritable gel des tissus et l'urgence est au réchauffement précoce. Le pronostic fonctionnel est basé sur l'extension initiale des lésions et sur les données de la scintigraphie osseuse.