Diminution des infections à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline acquis en réanimation à Meaux, sous renforcement de l'isolement spécifique - 04/10/10
, F. Faibis 2, P. Lahilaire 1, I. Gantier 3, S. Philippot 4, C. Leporcq 5, C. Paulet 6, C. Broche 7, A. Combes 1| pages | 13 |
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Résumé |
Objectifs – Apprécier l'impact du renforcement progressif de la politique d'isolement, entre 1994 et 1999, dans l'unité de réanimation du Centre Hospitalier de Meaux, sur la transmission croisée du Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) et les infections à SARM.
Patients et méthodes – Début en 1994, par une surveillance simple des patients à l'admission et durant leur séjour, suivi successivement d'un isolement spécifique des patients colonisés, d'une tentative de décolonisation, puis d'un isolement préventif d'une proportion croissante de patients admis, dans l'attente des résultats des prélèvements d'hygiène.
Résultats – Durant l'étude, le pourcentage des souches de SARM responsables d'infections par rapport à l'ensemble des souches de S. aureus a diminué, en réanimation, de 54 % à 13 % (p<0,05), (ensemble de l'hôpital, pourcentage stable à 32 %), celui des patients faisant une infection à SARM acquis en réanimation de 8,6 % à 0 % (p<0,001) et la colonisation acquise de 8,7 % à 2,8 % (NS globalement).
Conclusions – Cette diminution a été le fruit d'un travail d'équipe au sein de la réanimation et au niveau de l'établissement avec le laboratoire de bactériologie et le comité de lutte contre les infections nosocomiales. Ce travail a été centré sur l'autosurveillance d'un lavage des mains strictement appliqué. Sous réserve de la confirmation de ces résultats, la maı̂trise de la transmission du SARM selon le modèle hollandais semble réalisable dans le contexte épidémique français, même en réanimation, au prix d'un effort prolongé de plusieurs années.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objectives – The authors wanted to assess the impact of an “isolation” reinforcement policy in a French general hospital intensive care unit (ICU), between 1994 and 1999.
Design – In 1994, the number of methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) strains responsible for infections and the incidence of imported or acquired MRSA colonized patients was simply observed. Later, specific interventions were successively performed: specific isolation of MRSA colonized patients, attempt to decontaminate these patients, and preventive specific isolation of an increasing number of hospitalized patients, before their colonization status was determined.
Results – A significant decrease was observed in various rates: MRSA went from 54% to 13% (p<0.05, hospital rate stable at 32%); the rate of patients with acquired MRSA infections went from 8.6% to 0% (p<0.001); and the rate of patients with acquired colonization from 8.7% to 2.8% (NS for the overall 6 year analysis).
Conclusions – This decrease was obtained through cooperation between ICU staff members, bacteriologists, and hospital nosocomial infection committee members. During the study, a particular attention was given to a strict application of the hand washing protocol. With a sustained effort, according to the Dutch model, these results may promote the possibility to control MRSA cross colonization in ICU patients in France, and the reduction of MRSA related infections.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clé : isolement, réanimation, SARM, transmission croisée
Keywords : cross infection, intensive care units, isolation, MRSA
Plan
Vol 32 - N° 7
P. 346-358 - 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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