P078 - Polyphénols et diabète de type 2 : effets de la silibine en prévention primaire chez le Psammomys obesus. Modèle d’insulinorésistance - 07/12/10
E A Koceir [1],
S Bouderba [1],
C Belarbi [1],
A* Bitam [1],
A Zelmat [1],
L Griene [2],
M Y Elmir [3],
X Leverve [4]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Plusieurs études nutritionnelles ont montré que les régimes riches en polyphénols, en particulier les flavonoïdes, présentent des effets bénéfiques multiples à la fois sur le métabolisme énergétique et le système cardio-vasculaire [1 ]. Le but de cette étude est de vérifier l’hypothèse selon laquelle une supplémentation du régime alimentaire en flavonoïdes, tel que la silibine [2 ] est susceptible de prévenir chez le Psammomys obesus le diabète de type 2 [3 ].
Matériel et Méthodes. – Trois groupes de Psammomys ont été expérimentés : le contrôle (C) soumis au régime hypercalorique, le placebo (P) traité au Tween, le traité à la silibine (S). Le flavonoïde est donné à raison de 50 mg/kg de poids corporel/jour par intubation intragastrique pendant 21 jours. Les animaux ont été ponctionnés avant et après traitement. Au terme de l’expérimentation, les Psammomys ont été sacrifiés et des biopsies d’organes ont été congelées à – 80 °C (foie, tissu adipeux, muscle). Les paramètres métaboliques et les paramètres hormonaux (insuline, cortisol) ont été dosés sur le plasma.
Résultats. – La modération de l’hyperglycémie de l’animal diabétique, voire sa disparition, souligne les effets bénéfiques de la silibine sur l’insulinorésistance. Cependant, l’hyperinsulinisme persiste. Cet effet insulinosensibilisant s’est répercuté favorablement sur les troubles lipidiques où les dyslipidémies à triglycérides et à cholestérol ont pratiquement disparues. En revanche, la cortisolémie des animaux traités au flavonoïde reste élevée comparativement au témoin. Aucun effet n’a été observé sur la fonction rénale et la fonction hépatique.
Conclusion. – Il semble que les flavonoïdes (silibine dans notre étude) favorisent l’action de l’insuline en périphérie et aussi probablement l’influence anti-apoptotique de la cellule bêta, car l’effet insulinosécréteur est accentué. L’étude cellulaire et moléculaire sur les biopsies est en cours d’étude.
Plan
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Vol 24 - N° S1
P. 85-86 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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