Traumatismes du pancréas. Principes de techniques et de tactique chirurgicales - 01/01/04
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Résumé |
Le diagnostic précoce des traumatismes pancréatiques est marqué par une absence fréquente de corrélation entre la gravité des lésions et la séméiologie initiale. Le retard au diagnostic peut être responsable de complications graves, dont le traitement peut être difficile. La pancréatite aiguë post-traumatique en est une, qui est associée à un risque élevé de décès tardif. Les décisions dépendent des circonstances de ce diagnostic. Chez un blessé hémodynamiquement instable, les procédures les plus efficaces s'imposent pour le traitement de l'hémorragie, et une laparotomie doit être réalisée au plus vite. À ventre ouvert, une laparotomie écourtée peut s'imposer dans certains cas. Si l'hémodynamique est contrôlée, on doit reconnaître la lésion, son site et sa gravité, qui repose sur l'existence d'une rupture du Wirsung et de l'association à une lésion duodénale. Les contusions bénignes, sans rupture canalaire, relèvent le plus souvent du drainage au contact. En cas de lésion corporéale ou caudale avec rupture du Wirsung, la résection du pancréas est proposée, d'autant plus que la résection est inférieure à 50-60 %, car ses suites sont simples : splénopancréatectomie ou pancréatectomie gauche. En cas de lésion pancréatique droite avec Wirsung rompu, on proposera le plus souvent le drainage, car la duodénopancréatectomie (DPC) est un geste lourd aux mauvais résultats, et parce que la mise en place d'une prothèse par cathétérisme rétrograde endoscopique peut être décidée en postopératoire, et enfin parce que la gestion d'une fistule pancréatique pure est souvent simple. Si une DPC est inévitable, il faut penser à la possibilité de repousser le rétablissement des continuités à j1 ou j2. Lorsqu'il existe une atteinte duodénale associée, elle est traitée par suture si elle est simple, par anastomose duodénojéjunale sur anse en Y si elle est plus importante, gestes associés à une gastrostomie de décharge et à une jéjunostomie d'alimentation, voire à une exclusion duodénale en cas de contusion pancréatique sérieuse. Une DPC peut, là aussi, s'imposer. À ventre fermé, il faut faire appel à la tomodensitométrie (TDM) multibarrettes, la pancréatographie par résonance magnétique ou la cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique à la recherche de la rupture canalaire. Si le Wirsung est intact, la surveillance est clinicobiologique et radiologique (TDM). Si le Wirsung est rompu, il existe une indication de pose de prothèse par voie endoscopique. En cas d'échec, la décision peut être difficile : la résection gauche évite le risque de complications, mais il est certain que l'option non opératoire peut être un succès, et notamment chez l'enfant... La décision s'appuie sur le site de la lésion, l'état clinique, et l'âge du blessé.
Mots-clés : Traumatisme du pancréas, Traumatisme duodénopancréatique, Traumatisme abdominal, Traitement non opératoire, Laparotomie écourtée, Pseudokyste pancréatique, Duodénopancréatectomie céphalique, Splénopancréatectomie gauche, Diversion duodénale, Cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique, Pancréatographie par résonance magnétique
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