P83 - Place du pharmacien dans la prise en charge éducative des patients diabétiques - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Le diabète est une pathologie dont la prise en charge pluridisciplinaire reste complexe. Il persiste une inadéquation entre les recommandations et l’alliance thérapeutique du patient.
L’analyse a pour objectif d’évaluer les connaissances des patients sur le traitement et le suivi de la maladie et d’apprécier leurs difficultés au quotidien dans la gestion de la maladie.
Matériels et méthodes |
L’enquête a été réalisée en mars 2009 dans 93 pharmacies des 4 départements de la région Auvergne.
Un questionnaire, anonyme et semi-dirigé, a été posé par des étudiants de la Faculté de Pharmacie de Clermont-Ferrand, lors d’un stage en officine.
262 patients diabétiques, de type 1 (DT1) et 2 (DT2), ont été inclus. Les DT2 sous diététique seule ont été exclus.
Résultats |
– | Population : Sexe ratio H/F : 1.22, âge moyen : 62 ans (+/−15), IMC moyen : 29kg/m2 (+/−6), DT2 : 81 %, DT1 : 19 %. 64 % sont sous antidiabétiques oraux (ADO), et 55 % sont sous Insuline. |
– | 23 % des patients sous ADO ne connaissent pas le nom de leur médicament, 72 % des patients ne connaissent aucune contre-indication, 40 % des patients ne connaissent aucune précaution d’emploi. 1/3 des patients ne savent pas ce que représente l’HbA1C. |
– | Technique de l’autosurveillance : incorrecte chez 72 % des patients. |
– | Les injections sont une contrainte pour 44 % des patients sous insuline, la prise de médicaments pour 26 % des patients sous ADO, et les automesures glycémiques, la diététique, la pratique d’une activité physique pour respectivement plus de 50 %, 24 % et 40 % des patients. |
– | 1/3 des patients oublient leurs ADO surtout lors d’un changement de contexte de vie et un peu moins de 50 % des patients n’ont pas de pilulier ou de plan de prise (pas de corrélation significative entre l’oubli et l’absence de plan de prise). |
– | Un patient sur 5 estime ne pas avoir reçu une explication assez compréhensible de la part des soignants, 75 % des patients souhaitent plus d’information, 25 % des patients sont gênés dans leurs relations à cause du diabète. |
Conclusion |
Les résultats soulignent de nombreuses difficultés des patients dans la connaissance et la gestion de leur maladie. Depuis la loi HPST, l’éducation thérapeutique du patient (ETP) entre dans les missions du pharmacien. En officine, ce professionnel formé à l’ETP pourrait grâce à une approche personnalisée mieux appréhender et gérer les difficultés d’adhésion thérapeutique du patient.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A54-A55 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.