Insuffisance rénale chronique : connaissances et perception par les médecins généralistes - 01/01/06
Résumé |
Introduction |
L'insuffisance rénale chronique (IRC) est un problème majeur de santé publique. Nous avons mené une enquête auprès des médecins généralistes (MG) pour mieux comprendre leur vision de l'IRC.
Méthodes |
Un questionnaire validé a été adressé à un échantillon représentatif de 497 (20 %) MG lorrains, sélectionnés par un organisme indépendant. Deux cent quatorze (43 %) ont répondu.
Résultats |
L'âge des MG est : inférieur à 40 ans : 13 %, 40-50 : 40 %, supérieur à 50 : 47 %. La zone d'exercice est urbaine dans 41 % des cas, rurale : 22 %, mixte : 37 %. Quatre-vingt-quinze pour cent des MG ont un correspondant néphrologue avec lequel ils ont de « bonnes relations » dans 65 % des cas. Vingt et un pour cent des MG sont sensibilisés à la prise en charge de l'IRC. Soixante-quinze pour cent pensent que le diagnostic d'IRC est difficile. Trente pour cent savent qu'il existe des référentiels (Anaes : 1 cas sur 2). Un dépistage systématique est réalisé en cas d'hypertension artérielle : 93 %, de diabète : 99 %, d'âge supérieur à 65 ans : 64 %, d'infection urinaire : 34 %, d'hématurie/protéinurie : 78 %, d'anémie : 43 %, de traitement néphrotoxique : 79 %, dans tous ces cas : 20 %. Un avis néphrologique est demandé pour une valeur moyenne de clairance de la créatinine selon Cockcroft de 41±12 ml/min. Pour le MG, un âge supérieur à 80 ans est une contre-indication relative ou absolue à la suppléance dans 30 % des cas, une démence : 69 %, une néoplasie évolutive : 63 %. La FMC (formation médicale continue) est associée à la connaissance de référentiels, à l'utilisation de la clairance plutôt que la créatininémie.
Conclusion |
Du point de vue des MG, l'IRC est difficile à diagnostiquer. La connaissance des référentiels est peu répandue. Dans un contexte d'augmentation des besoins, la collaboration MG-néphrologue devrait être mieux formalisée et structurée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
Chronic kidney disease (CKD) is a major public health problem. We report an evaluation of the CKD perception from a French family physician's (FP) point of view.
Methods |
A questionnaire was sent to a representative and independently selected sample of 497 FP, i.e. 20% of the FP working in the administrative region Lorraine. There were 214 completed surveys, i.e. response rate: 43%.
Results |
Age of FP was: < 40 years of age: 13%, 40-50: 40%, > 50: 47%. The geographic working place was urban: 41%, rural: 22%, urban and rural: 37%. Ninety-nine per cent of FP has a nephrologist, devoted to CKD referral. Twenty-one per cent of FP has a comprehensive picture of CKD and 75% thinks that CKD diagnostic is difficult Thirty per cent of FP were aware of CKD guidelines. For FP, risk-factors for CKD were: hypertension: 93%, diabetes: 99%, age over 65: 64%, urinary infection: 34%, hematuria/proteinuria: 78%, anaemia: 43%, therapeutics associated with risk of renal injury: 79%, all of these circumstances: 20%. The referral decision to a nephrologist was done at a mean creatinine clearance of 41±12 ml/min. Age over 80, dementia, and cancer were considered to be a contra-indication of renal replacement therapy, for respectively 30%, 69%, and 63% of FP. CME was associated with better awareness of guidelines, and use of clearance rather than serum creatinin.
Conclusion |
From FP point of view, overall awareness of CKD guidelines is low. In the context of the current nephrology services, greater sharing of CKD care with FP is needed.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Insuffisance rénale chronique, Médecine générale, Enquête
Keywords : Chronic kidney disease, Generalist, Referral to the nephrologist
Plan
Vol 2 - N° 3
P. 127-135 - juillet 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?