Néphronophtise - 01/01/06
Résumé |
La néphronophtise est une néphropathie tubulo-interstitielle chronique évoluant vers l'insuffisance rénale terminale. Il s'agit d'une entité hétérogène à la fois sur le plan clinique et sur le plan génétique. Il existe trois principales formes cliniques pour lesquelles cinq gènes ont été identifiés. La néphronophtise juvénile, la plus fréquente, évolue vers l'insuffisance rénale terminale avant l'âge de 15 ans. Il s'agit d'une maladie autosomique récessive qui se manifeste cliniquement après l'âge de deux ans par un trouble de concentration des urines, un ralentissement de la croissance et une dégradation progressive de la fonction rénale sans signes d'atteinte glomérulaire. Les reins sont de taille normale. Les lésions histologiques touchent les membranes basales tubulaires qui sont irrégulièrement épaissies et dédoublées ou amincies. Il s'y associe une fibrose interstitielle. Certains enfants présentent des signes extrarénaux : dégénérescence tapétorétinienne (syndrome de Senior-Loken), retard mental, ataxie cérébelleuse, anomalies osseuses ou atteinte hépatique. La néphronophtise infantile est une néphropathie tubulo-interstitielle chronique autosomique récessive avec microkystes corticaux évoluant vers l'insuffisance rénale terminale avant l'âge de cinq ans. La néphronophtise de l'adolescent est une forme plus rare. On rapproche de la néphronophtise la maladie kystique de la médullaire qui est transmise selon le mode autosomique dominant. Les signes cliniques et histologiques sont identiques à ceux de la néphronophtise, mais la maladie évolue plus tardivement vers l'insuffisance rénale et ne s'accompagne pas de signes extrarénaux. Plusieurs gènes dont les mutations sont responsables de ces maladies codent pour des protéines qui sont localisées dans différents compartiments cellulaires, en particulier dans le cil primaire au pôle apical, comme de nombreux gènes impliqués dans de nombreuses autres maladies rénales kystiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Nephronophthisis is a chronic tubulo-interstitial nephritis which progress to terminal renal failure. It is an heterogeneous entity at the clinical as well as at the genetic level. There are three main clinical forms of nephronophtisis which have been associated with five gene defects. Juvenile nephronophtisis, the most frequent, progress to end stage renal failure before age 15. It is an autosomal recessive disease which is responsible for a urine concentration defect starting after age 2, failure to thrive and a progressive deterioration of renal function without signs of glomerular disease. Kidney size is normal. Histologic lesions concern tubular basement membranes which are thickened and multilayered or thinned. There is an associated intertitial fibrosis. Some children present with extrarenal symptoms: tapetoretinal degeneration (Senior-Loken syndrome), mental retardation, cerebellar ataxia, bone anomalies or liver involvement. Infantile nephronophtisis is a recessive autosomic tubulo-interstitial nephritis with cortical microcysts which progress to end stage renal failure before age 5. Adolescent nephronophtisis is a less frequent form of nephronophtisis. Medullary cystic disease is transmitted as an autosomic dominant trait. Clinical and histological signs are similar to nephronophthisis, but the disease progress later to terminal renal failure and is not accompanied by extra-renal symptoms. Several genes which are involved in nephronophtisis, encode proteins that localize in different cell compartments, in particular to the primary apical cilia, as it is the case for many other cystic kidney diseases.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Néphronophtise, Maladie kystique de la médullaire, Néphropathie tubulointerstitielle, Syndrome de Senior-Loken, Néphrocystines, Inversine
Keywords : Nephronophtisis, Medullary cystic disease, Tubulointerstitial nephritis, Senior-Loken syndrome, Nephrocystins, Inversin
Plan
Cet article est paru initialement dans l'Encyclopédie EMC-Pédiatrie et EMC-Pédiatrie/Maladies infectieuses, IV-2003, Volume 4; 4-084-A-50, 4 pages. Nous remercions les rédactions de EMC-Pédiatrie et EMC-Pédiatrie/Maladies infectieuses pour leurs aimables autorisations de reproduction. |
Vol 2 - N° 4
P. 200-206 - septembre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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