Cristaux - 16/05/07
Laboratoire de biochimie A, groupe hospitalier Necker-Enfants Malades, 149, rue de Sèvres, 75743 Paris cedex 15 France
Résumé |
Divers états pathologiques s'accompagnent d'une cristallisation révélatrice de la maladie ou responsable de ses complications évolutives. Dans les urines, la présence de cristaux d'oxalate, ou de phosphate de calcium ou d'acide urique, traduit une sursaturation excessive en une ou plusieurs substances, mais ne constitue pas, en soi, un signe pathologique. En revanche, la nature particulière des cristaux (struvite, cystine, dihydroxyadénine...) ou certaines caractéristiques qualitatives et quantitatives de la cristallurie peuvent être des éléments essentiels du diagnostic ou de la surveillance de diverses pathologies cristallogènes responsables de lithiase rénale, de néphrocalcinose ou d'insuffisance rénale. L'étude de la cristallurie est un examen simple, non invasif et rapide, qui demande peu de moyens techniques et peut être répété périodiquement chez les patients à risque. Elle doit être réalisée dans des conditions bien standardisées pour préserver toute sa signification clinique. Au travers de paramètres quantitatifs, comme la fréquence de cristallurie sur les premières urines du réveil ou l'évaluation du volume cristallin global, elle constitue un examen de choix dans la prise en charge médicale de la pathologie lithiasique. Au niveau tissulaire, la présence de cristaux peut être le révélateur ou la conséquence de la maladie. L'identification des cristaux est toujours utile pour confirmer le diagnostic ou apprécier l'évolution de la pathologie et, dans cette application, les techniques d'identification des cristaux les plus fiables sont la microscopie infrarouge et la microscopie Raman.
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à ce traité ?