Cet article présente une revue de quelques métaux dans le domaine de la biologie clinique : aluminium, cadmium, lithium, mercure, plomb. En France, l'intoxication par les métaux est rare. L'exposition toxique aux métaux lourds survient dans diverses circonstances incluant une contamination de l'environnement, un traitement médical, un accident industriel ou un acte criminel. Depuis de nombreuses années, certains métaux sont connus comme étant de puissants toxiques. Les métaux ayant une faible masse atomique jouent souvent un rôle important au plan de la physiologie cellulaire, comme c'est le cas pour le zinc ou le cuivre par exemple. Des métaux toxiques de faible masse, comme le lithium ou l'aluminium, peuvent, au niveau cellulaire, entrer en compétition avec les métaux auxquels ils ressemblent. Des métaux plus lourds comme le plomb, le mercure ou le cadmium jouent un faible rôle physiologique. Ils ont une masse atomique plus importante, et tendent à former des complexes de coordination stables avec les groupements thiols, conduisant à d'importantes perturbations moléculaires et cellulaires. Outre ces mécanismes de toxicité, divers problèmes sont abordés : séquestration des métaux toxiques dans l'organisme, biotransformation, approche thérapeutique de l'intoxication par les métaux. Les nombreux effets induits par l'intoxication due aux métaux sont difficiles à identifier si l'exposition n'est pas évidente. Dans un petit nombre de cas, ils sont suggérés, par exemple l'atteinte cérébrale due à l'aluminium, ou l'atteinte rénale de l'intoxication au mercure. L'intoxication par le plomb due à une faible exposition, a été à l'origine de la suppression du plomb dans l'essence. La connaissance de la toxicocinétique individuelle des métaux est également importante pour optimiser la surveillance et le traitement de ces intoxications.

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