Virus de l'hépatite E - 16/05/07
Marc Grandadam : Docteur ès sciences
laboratoire de biologie clinique, HIA Val de Grâce, 74, boulevard de Port Royal, 75230 Paris cedex 05 France
laboratoire de biologie clinique, HIA Val de Grâce, 74, boulevard de Port Royal, 75230 Paris cedex 05 France
Antoine Touze : Docteur en pharmacie, Maître de conférences
faculté de pharmacie de Tours, 31 avenue Monge, 37200 Tours France
Résumé |
Initialement décrite dans les pays en voie de développement comme une cause majeure d'hépatites non A-non B transmise par voie féco-orale, l'hépatite E a été diagnostiquée chez des patients n'ayant pas voyagé en zone d'endémie, révélant sa distribution mondiale. L'hépatite E est principalement transmise par voie indirecte, l'eau contaminée étant la principale source lors d'épidémies, avec un risque majoré à la saison des pluies dans les pays tropicaux. Le virus de l'hépatite E est un virus à ARN monocaténaire à polarité positive, non enveloppé, polyadénylé classé dans la famille des Hepeviridae, genre Hepevirus. Le génome, d'une taille de 7 200 à 7 500 nucléotides selon les souches, comprend trois cadres de lecture codant pour des protéines non structurales (ORF 1) et des protéines structurales (ORF 2 et 3). L'analyse phylogénétique d'isolats géographiquement distincts a montré la répartition des virus en quatre génotypes principaux : génotype 1 qui regroupe la majorité des souches asiatiques et africaines, génotype 2 isolé à Mexico et au Nigeria, génotype 3 isolé de souches américaines et européennes d'origine humaine et porcine, et génotype 4 isolé à Taïwan et en Chine. Quatre autres génotypes ont été décrits dans des régions non endémiques pour le VHE, à partir de systèmes taxonomiques différents de ceux précédemment utilisés. En période épidémique, le réservoir de virus est l'homme infecté. Mais la mise en évidence du virus de l'hépatite E chez de nombreuses espèces domestiques animales laisse supposer un rôle potentiel de réservoir de virus en période interépidémique. Les caractéristiques cliniques des hépatites E sont comparables à celles des autres hépatites virales aiguës, mais une mortalité plus élevée, avec une gravité accrue chez les femmes enceintes les différencient.
La lutte contre le péril fécal, avec amélioration des conditions d'hygiène et approvisionnement en eau potable, sont les moyens principaux de prévention de l'infection. Des vaccins ADN recombinants basés sur l'ORF 2 sont en cours de développement.
Plan
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