La superfamille des récepteurs nucléaires comporte une cinquantaine de membres dans l'espèce humaine. Leur principale action est le contrôle de l'expression des gènes cibles (régulation de la transcription). Certains récepteurs nucléaires sont des facteurs de transcription dont les ligands sont des hormones (stéroïdiennes, thyroïdiennes) ; ou des substances diffusibles à travers les membranes cellulaires (vitamine D, acide rétinoïque...). Un nombre important de récepteurs nucléaires identifiés par les techniques de biologie moléculaires n'ont pas de ligand naturel connu et sont appelés récepteurs orphelins. Les récepteurs nucléaires jouent un rôle majeur et ubiquitaire, intervenant dans les processus de différenciation et de prolifération cellulaire et participant à la régulation d'un grand nombre de fonctions (reproduction, métabolisme osseux, système cardiovasculaire et nerveux, etc.). En pathologie, les récepteurs nucléaires sont aussi impliqués dans des anomalies de l'action hormonale, de la croissance tumorale, des pathologies métaboliques, etc. Certains ligands de récepteurs nucléaires peuvent avoir plusieurs récepteurs codés par différents gènes ou produits d'un épissage alternatif d'un acide ribonucléique (ARN) messager d'un gène unique. La distribution tissulaire et l'action de ces multiples récepteurs d'un même ligand peuvent être différentes, offrant alors une grande richesse d'action au ligand. Du point de vue structural, les récepteurs nucléaires partagent une organisation commune en domaines : domaine de transactivation, domaine de liaison du ligand (LBD) et domaine de liaison à l'acide désoxyribonucléique (ADN) (DBD). L'activité des récepteurs nucléaires est régulée par des coactivateurs et corépresseurs jouant un rôle important dans le contrôle de l'expression des gènes cibles des récepteurs nucléaires. Cette régulation complexe est un des éléments qui ont permis de développer des ligands modulateurs aux actions antagoniste et agoniste variables suivant les tissus, en particulier pour les récepteurs des oestrogènes.