Prise en charge des troubles trophiques des membres inférieurs chez les patients présentant une maladie artérielle périphérique : Une approche conservatrice protocolisée - 18/10/11
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Abstract |
Introduction |
Les algorithmes traditionnels de soin des troubles trophiques incluent une détection agressive de la maladie artérielle périphérique (MAP) et son traitement par une revascularisation pour tous les patients atteints de MAP associée à un trouble trophique des membres inférieurs. Tous les patients atteints de MAP avec trouble trophique ne répondent pas aux critères de la conférence de consensus inter-sociétés transatlantiques (TASCII) pour l’ischémie critique de membre. Nous présumons qu’une approche conservatrice de patients sélectionnés avec une MAP et des troubles trophiques des membres inférieurs peut être sûre, permettant un nombre de sauvetage de membre acceptable, et que l’échec de cette approche ne se traduit pas en une perte accrue de membre.
Méthodes |
Les vétérans référés avec une MAP et des ulcères / troubles trophiques résistants au traitement ont été prospectivement inscrits dans notre programme de soins préventifs d’amputation. Les patients étaient stratifiés selon leur prise en charge qui incluait la revascularisation, l’amputation primaire, le soin palliatif du membre, et le soin local agressif sans revascularisation (groupe conservateur). Les patients ont été affectés au groupe de soin conservateur sur la base d’une mesure transcutanée de l’oxygène (TcpO2) et d’un index de pression systolique (IPS). Les taux de cicatrisation, le besoin de revascularisation « retardée », les taux d’amputation majeure, et la survie de ce groupe conservateur ont été analysés en termes d’IPS et de pressions à la cheville.
Résultats |
Entre janvier 2006 et mars 2009, un total de 190 troubles trophiques des membres inférieurs chez 178 patients atteints de MAP ont été analysés. Quarante-neuf patients avec 52 troubles trophiques (27,9%) étaient des candidats au traitement conservateur. Pendant un suivi moyen de 14,5 mois, la guérison complète du trouble trophique a été documentée chez 33 patients (35 troubles trophiques : 67%). Le temps moyen de cicatrisation du trouble trophique était de 4,5 mois. Les facteurs prédictifs de cicatrisation étaient l’IPS moyen (0,62 contre 0,42 [p < 0,001]) et des pressions >70 mmHg à la cheville (p = 0,025). Seize patients (17 troubles trophiques : 33%) n’étaient pas cicatrisés à l’heure de l’analyse. Sur ces derniers, trois patients (quatre troubles trophiques : 8%) avaient une cicatrisation active et 13 (13 troubles trophiques : 25%) avaient un échec de leur prise en charge conservatrice. Neuf patients (9 troubles trophiques : 17%) ont subi une revascularisation retardée. Il y a eu un cas d’amputation (2%) et six décès (12,2%). Il n’y avait aucune augmentation des taux d’amputation et de mortalité chez les patients avec un échec de la prise en charge conservatrice ayant subi une revascularisation « tardive ».
Conclusions |
La gestion conservatrice des troubles trophiques des membres inférieurs chez des patients sélectionnés avec une MAP est efficace dans plus de deux-tiers des cas. L’échec de la gestion conservatrice n’augmente pas les taux de mortalité ou d’amputation. Quand la TcPO2 est >30 mmHg, les ABI et la définition de la TASC II de l’ischémie critique de membre prévoient la guérison d’un trouble trophique et devraient être des facteurs clé pour indiquer un traitement conservateur.
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Vol 24 - N° 8
P. 1200-1207 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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