Le but de cette étude est de mettre en valeur l'extrême variabilité de la pratique des curages ganglionnaires.

Pour cela, une étude rétrospective a été conduite sur 330 patients ayant bénéficié d'un curage cervical, axillaire ou inguinal. Dans chaque dossier étaient analysés l'affection primitive ainsi que le stade clinique, l'identité du chirurgien ayant réalisé le curage et de l'anatomopathologiste ayant analysé la pièce opératoire, la technique opératoire (incision ou excision cutanées, limites du curage, taille de la pièce d'exérèse, nombre de ganglions lymphatiques emportés dans le curage). Les corrélations entre diagnostic, identité du chirurgien et de l'anatomopathologiste, taille du curage et nombre de ganglions emportés ont été établies par des tests statistiques non paramétriques.

Les curages axillaires ont été réalisés de façon relativement standardisée, il n'y avait pas de différence significative entre chirurgiens ou pathologistes. Le type d'affection primitive ne jouait pas de rôle significatif dans l'efficacité du curage. Les curages inguinaux étaient en revanche l'objet de nombreuses variations techniques à l'origine d'importantes variations entre chirurgiens. Le nombre de ganglions prélevés était toujours fonction de la taille du curage.

Les curages axillaires, interventions standardisées, sont l'objet d'une faible variabilité en termes d'extensivité. Les techniques des curages cervicaux et surtout inguinaux doivent être harmonisées, publiées et enseignées de façon harmonieuse dans les écoles de chirurgie. Alors le terme de «curage ganglionnaire» aura une signification.

The aim of our study was to make evident the huge variability in lymph node dissection practice.

Therefore a retrospective study was conducted on 330 patients assessed for cervical, axillary or groin dissections. In each case the authors collected the primary diagnosis and clinical stage indicating lymph node clearance, identity of the surgeon and the pathologist, surgical technique including skin incision and landmarks of tissue removal, size of the clearance, and number of lymph nodes removed. Correlations between diagnosis, surgeon's or pathologist's identity, size of the clearance and number of nodes were analyzed using non-parametric tests.

Standardized procedures as axillary dissections occurred few differences between surgeons. In groin or cervical dissections statistical differences were made evident with great technical variability. There was a positive correlation between size of the piece of lymphadenectomy and number of lymph nodes removed.

Standardized procedures as axillary dissections provide few variations. Cervical and especially groin dissections should be harmonized, published and taught harmoniously in schools of surgery. So the expression “regional lymph node clearance” would mean.