À lʼaide dʼun système automatique dʼanalyse dʼimages, nous avons étudié la répartition temporelle de lʼactivité locomotrice de E. orientalis et E. vuilleti au cours de 24 h, et sur plusieurs jours, pour savoir si les rythmes dʼactivité de ces deux Eupelmidae jouent un rôle dans leurs interactions compétitives. Lʼanalyse des rythmes dʼactivité locomotrice dʼE. orientalis et dʼE. vuilleti montre que lʼactivité locomotrice des deux espèces présente des variations cycliques journalières. Ces deux Eupelmidae ont des rythmes dʼactivité semblables. Les déplacements de ces parasitoïdes ont lieu essentiellement pendant la photophase. Mais lʼactivité dʼE. vuilleti est plus précoce, puisque les individus de cette espèce démarrent leur activité en moyenne 4 à 5 h plus tôt que ceux dʼE. orientalis. E. vuilleti commence ses déplacements plusieurs heures avant lʼéclairage, alors que E. orientalis nʼest actif quʼen présence de la lumière. Ce décalage de démarrage dʼactivité est donc un facteur permettant aux deux espèces concurrentes de minimiser leurs interactions pendant la période de cohabitation dans les greniers après les récoltes du niébé. Pour citer cet article : A. Ndoutoume-Ndong et al., C. R. Biologies 329 (2006).

With an automatic image analysis device, we studied the temporal distribution of the locomotor activity of E. orientalis and E. vuilleti during 24 h, and over several days to know whether the activity rhythms of these two Eupelmidae play a role in their competitive interactions. The analysis of locomotor activity rhythms of E. orientalis and E. vuilleti shows that the locomotor activity of both species presents daily cyclic variations. These two Eupelmidae have similar activity rhythms. Displacements of these parasitoids essentially take place during the photophase. But the activity of E. vuilleti is earlier, because the individuals of this species start their activity on average 4 to 5 h earlier than those of E. orientalis. E. vuilleti begins its displacements several hours before the onset of lighting, whereas E. orientalis is active only in the presence of the light. This shift of starting activity is thus a factor allowing these concurrent species to minimize their interactions during the cohabitation period in traditional granaries after the harvests of cowpea. To cite this article: A. Ndoutoume-Ndong et al., C. R. Biologies 329 (2006).