A sedimentological and C-O isotopic study has been carried out in nine sections of the Sete Lagoas Formation at its classical outcropping area, in the southern tip of the São Francisco craton (central Brazil), with the objective of refining its stratigraphic position within the Neoproterozoic. At the study area, the Neoproterozoic Sete Lagoas Formation comprises two shallowing-upward megacycles, corresponding to more than 200m in thickness. Each cycle is limited by a flooding surface amalgamated with a third-order sequence boundary. The first megacycle presents deep-platform deposits with abundance of crystal fans (aragonite pseudomorphs). These deposits are characterized by negative C-isotope values (-4.5 ‰ ). They grade upward to storm-wave and tide-influenced layers with δ¹³C values around 0 ‰ . In the second megacycle, a new transgression drowned the platform, depositing a thick, mixed sub-storm wave-base succession. This megacycle comprises deposits of lime mudstone-pelite rhythmite, which grade to crystalline limestone rich in organic matter, both with unusually positive δ¹³C values (up to+14 ‰ ). Regional correlation of Sete Lagoas deposits indicate that they rest atop glaciomarine rocks of the Macaúbas Group and basal strata show seafloor precipitates with negative δ¹³C values. Therefore, it is possible to characterize the Sete Lagoas carbonate as a cap carbonate sequence. The very high δ¹³C in the second megacycle together with geochronologic data suggest that this unit correlates better with post-Sturtian sequences. Some differences in the depositional record are observed between Sete Lagoas and the other post-Sturtian units previously described in North America, Australia, and Namibia. Those differences may in part be due to deposition in shallower settings of the Sete Lagoas carbonates, thus preserving a thick record of storm- and wave-influenced sedimentation not found elsewhere. Alternatively, they may also be attributed to diachronic deposition of the so-called post-Sturtian cap carbonate sequences.

Afin de préciser la position stratigraphique de la formation de Sete Lagoas dans le Néoprotérozoïque, nous avons mené une étude sédimentologique et isotopique (carbone et oxygène) de neuf sections, dans le secteur d'affleurement classique, à l'extrémité méridionale du craton de São Francisco (Brésil central). Dans ce secteur, la formation de Sete Lagoas comporte deux mégacycles régressifs, correspondant à plus de 200m d'épaisseur. Chaque cycle est limité par une surface d'inondation confondue avec une limite de séquence de troisième ordre. Le premier mégacycle commence par des dépôts de plate-forme profonde, caractérisés par des valeurs de δ¹³C négatives (-4,5 ‰ ), qui contiennent de nombreux éventails de cristaux (pseudomorphes d'aragonite). Leur succèdent des niveaux moins profonds, influencés par les marées et tempêtes, caractérisés par des valeurs de δ¹³C voisines de 0 ‰ . Au cours du second mégacycle, une nouvelle transgression ennoie la plate-forme, et une épaisse succession se dépose à la limite d'action des vagues de tempêtes. Ce mégacycle contient des rythmites de carbonates micritiques et de pélites, qui évoluent vers des carbonates cristallins riches en matière organique, et présentent des valeurs de δ¹³C exceptionnellement positives (jusqu'à +14 ‰ ). Sur la base de corrélations stratigraphiques régionales, qui suggèrent que la formation de Sete Lagoas succède aux roches glaciomarines du groupe Macaúbas, ainsi que sur la base des valeurs négatives de δ¹³C dans ses niveaux de base contenant les précipités sur le plancher sous-marin, on peut assimiler les carbonates de la formation de Sete Lagoas à une séquence de cap carbonate. Les valeurs de δ¹³C, très positives, du deuxième mégacycle, ainsi que les données géochronologiques suggèrent que la formation de Sete Lagoas est post-sturtienne plutôt que post-marinoenne. Les conditions de dépôt présentent des différences notables avec celles des unités post-sturtiennes décrites en Amérique du Nord, en Australie et en Namibie. Cela peut s'interpréter, soit par un diachronisme des cap carbonates post-sturtiens, soit par une sédimentation dans un contexte moins profond, ayant permis ici l'accumulation d'une épaisse série dans la zone d'action des vagues de tempête.