Plaque inflammatoire alopéciante du cuir chevelu : mode de révélation atypique d’une tularémie - 05/04/12

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Résumé |
Introduction |
La tularémie est une zoonose rare, avec 20 à 70 nouveaux cas par an en France. Nous en rapportons une forme à révélation cutanée atypique.
Observation |
Une femme de 48ans, sans antécédent, consultait pour une lésion alopéciante érythémato-papuleuse du cuir chevelu, accompagnée de fièvre, de frissons et d’adénopathies cervicales. Une antibiothérapie initiale par amoxicilline-acide clavulanique, pendant 20jours, était inefficace sur les adénopathies et la lésion cutanée. L’anamnèse trouvait un épisode de chasse en forêt, trois jours avant le début des signes, avec l’apparition d’une plaie de cause indéterminée en région occipitale. Le diagnostic d’infection par Francisella tularensis était posé sur des arguments sérologiques. Une antibiothérapie par lévofloxacine permettait une disparition de la lésion du cuir chevelu et des adénopathies.
Discussion |
Le caractère alopéciant de la lésion ainsi que sa localisation inhabituelle ne nous ont pas fait porter initialement le diagnostic de tularémie. Notre première hypothèse était un impétigo avec lymphadénite infectieuse satellite. La résistance à l’antibiothérapie allait contre ce diagnostic. Les autres diagnostics évoqués étaient ceux de tick-borne lymphadenopathy (Tibola), de borréliose et de tularémie. La sérologie positive pour la tularémie nous a fait retenir ce diagnostic in fine. La présentation clinique la plus fréquente de la tularémie est la forme ulcéroganglionnaire, qui représente 80 % des cas. Le chancre d’inoculation est le plus souvent situé aux membres supérieurs.
Conclusion |
Une plaque alopéciante inflammatoire du cuir chevelu peut révéler une tularémie, maladie d’inoculation potentiellement mortelle.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Tularaemia is a rare arthropod-borne zoonotic infection with 20 to 70 new cases being seen each year in France. Cutaneous ulceration and regional lymphadenopathy are the classical dermatological signs. Diagnosis of atypical forms is more complex.
Observation |
A 48-year-old woman was admitted for an erythematous papular alopecic lesion of the scalp accompanied by fever, chills and cervical lymphadenopathy. Initial antibiotic therapy for 20 days with amoxicillin clavulanate was ineffective. The patient’s history included an episode of hunting in the forest three days before the onset of signs. Finally, serology led to the diagnosis of tularaemia. Combined levofloxacin and doxycycline resulted in regression of the scalp lesion and lymph node disorder.
Discussion |
The existence of alopecia and location on the scalp did not initially suggest a diagnosis of tularaemia to us. The clinical presentation was highly suggestive of impetigo with satellite lymphadenopathies. However, resistance to antibiotics and the absence of inflammation militated against this diagnosis, and other possible diagnoses such as a tick-borne lymphadenopathy (TIBOLA), borreliosis and tularaemia were discussed. The most common clinical presentation of tularaemia is ulceroglandular tularaemia, which predominates in 80% of cases. The inoculation chancre at the point of initial infection is most often located in the upper limbs.
Conclusion |
An inflammatory plaque on the scalp with alopecia may reveal tularaemia, a potentially fatal disease resulting from inoculation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tularémie, Cuir chevelu, Alopécie
Keywords : Tularaemia, Scalp, Alopecia
Plan
Vol 139 - N° 4
P. 273-276 - avril 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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