Les auteurs présentent les résultats d’une série rétrospective de 17 cas de luxations ou fractures-luxations périlunaires du carpe, prises en charge au stade aigu (délai inférieur à sept jours). L’objectif de notre étude était d’évaluer le devenir radioclinique de ces pathologies et leur implication sociale.

Il s’agit d’une étude rétrospective, réalisée sur la période de juillet 2004 à décembre 2009, soit 54 mois. Ont été inclus dans l’étude les patients hospitalisés pour une luxation pure ou une fracture-luxation périlunaire authentifiée par une radiographie de face et profil. La série était composée de deux femmes et 15 hommes, neuf travailleurs manuels, pour un âge moyen de 38,9ans. Selon la classification radiologique de Herzberg, la série comprenait six luxations périlunaires pures (35 %) et 11 fractures-luxations (59 %) dont sept formes trans-scapho-périlunaires et quatre fractures de l’extrémité inférieure du radius. Sur les clichés de profil, 16 des lésions étaient à déplacement postérieur, dont 12 stades I (lunatum en place sous le radius), et quatre stades II (lunatum luxé en avant du radius). Un patient présentait une luxation antérieure stade II, associée à une fracture de la styloïde radiale. Les patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical, soit percutané, soit à ciel ouvert, associant brochage scapholunaire, scaphocapital et deux triquétrolunaires. Une immobilisation de six semaines par manchette plâtrée s’en est suivie. La rééducation a débuté dès l’ablation de matériel d’ostéosynthèse.

Le recul moyen de la série était de 26 mois. Le score de Cooney moyen était de 63/100. On rapportait deux excellents résultats, deux bons résultats, sept moyens résultats, et six mauvais résultats. Le score Quick-DASH moyen était de 24,6/55 et le PRWE de 41/150. La durée moyenne de l’arrêt de travail était de huit mois, dont une mise à la retraite. L’arc de flexion-extension moyen du côté traumatisé était de 77 % (101°) en comparaison au côté sain. La force moyenne du côté traumatisé était de 71 % (34kg) par rapport au côté sain. L’arc d’inclinaison radiale-ulnaire moyen du côté traumatisé était de 67 % (37°) en comparaison au côté sain.

Il n’existe pas de corrélation pronostique formelle radioclinique. Cependant, il semble se dégager que le délai et le type de prise en charge soient garants d’un meilleur résultat. Les fractures-luxations périlunaires ont un potentiel arthrogène majeur, avec malgré tout des résultats fonctionnels compatibles avec une reprise des activités antérieures. Il semblerait que les fractures-luxations périlunaires aient un meilleur résultat fonctionnel que ceux des luxations pures. Ainsi, ce travail constitue le début d’une étude sur plus long terme, incluant un plus grand effectif.

The authors present the results of a retrospective series of 17 cases of dislocations or perilunate fracture-dislocations of the carpus, treated in emergency (period of less than 7 days). The objective aim of our study was to evaluate the radioclinical fate prognosis of these lesions pathologies and their social commitment impact.

It is a retrospective study covering the period from July 2004 to December 2009 (or 54 months). Were included in the study, patients hospitalised for a pure dislocation or a perilunate fracture-dislocation authenticated confirmed by an x-ray postero-anterior and lateral views were included. The series included 15 men and two women, nine manual workers, with an average age of 38.9 years. Based on Herzberg radiological classification, the series included six pure perilunate dislocations (35%) and 11 fracture-dislocations (59%) including seven forms trans-scapho-perilunate and four fractures of the lower end of radius. On the profile x-ray, 16 of the lesions were posterior displacement, including 12 stages I lesions (lunatum in place under the radius), and four stage II (lunatum dislocated in front of the radius). A patient had an anterior dislocation stage II, associated with a radial styloid fracture. All patients were operated using surgical treatment, percutaneous, either open pit, or open approaches combining with broaching scapholunate, scaphocapitate and triquetrolunate pinning. Then, an immobilization for 6 weeks was put in place and was performed using a forearm cast. Rehabilitation began as early as the removal of osteosynthesis was done at pin removal.

The average decline follow-up in the series was 26 months. The mean score of Cooney was 63/100. There were two excellent results, two good results, seven middle moderate results, and six bad results. The average Quick-DASH score was 24.6/55 and the PRWE 41/150. The average duration of the work stoppage leave was 8 months, including one retired. The average of flexion-extension arc of the traumatized side was 77% (101°) in comparison to the healthy side. The average strength of the traumatized side was 71% (34kg) in comparison with the healthy side. The average radial-ulnar tilt arc of the traumatized side was 67% (37°) in comparison with the healthy side.

There is no formal radioclinical prognostic in the radioclinic correlation. However, it seems to emerge that the timing and the type of support treatment bear the most important prognostic guarantors of a better result factors. Perilunate fracture-dislocations have major arthrogeneous arthrogenic potential, yet with a despite functional outcome consistent allowing resumption of recovery of past previous activities. It would seem that perilunate fracture-dislocations have a better functional outcome than those of pure dislocations. Thus, this work is the beginning of a long-term study, including a larger number of patients.