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Contrôle de la prolifération cellulaire par la somatostatine - 16/02/08

Doi : AE-04-2002-63-2-C3-0003-4266-101019-ART3 

L. Buscail [1],

F. Vernejoul [1],

P. Faure [1],

J. Torrisani [1],

C. Susini [1]

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Contrôle de la prolifération cellulaire par la somatostatine

La somatostatine et ses analogues stables (octréotide, lanréotide et vapréotide) exercent un effet antiprolifératif in vitro et in vivo sur de nombreuses cellules normales et cancéreuses. Cet effet relève de plusieurs mécanismes : un effet indirect procédant de l'inhibition de la libération de facteurs de croissance ou d'hormones à effet trophique (GH, IGF-1, insuline, gastrine, EGF), une inhibition des processus d'angiogenèse (prolifération endothéliale, libération de VEGF, activité des monocytes), un effet immunomodulateur (prolifération lymphocyatire, libération d'interleukine ou de cytokines, modulation de l'activité NK) et un effet direct sur les cellules cibles. Cet effet antiprolifératif direct est transmis par les récepteurs spécifiques. Parmi eux, sst 1 , sst 2 , sst 4 et sst 5 sont impliqués in vitro dans le blocage des cellules en phase G1-G0 du cycle cellulaire. Sst 3 et sst 2 sont également impliqués dans l'induction de l'apoptose. De plus, sst 2 se comporte in vitro et in vivo comme un antioncogène pour les cellules cancéreuses pancréatiques humaines. Le couplage positif à une tyrosine phosphatase membranaire (SHP-1, SHP-2) est un des principaux mécanismes de transduction lié à cet effet antiprolifératif direct. La dissociation observée au plan clinique entre la fréquence de la réponse antisécrétoire et l'inconstance de l'effet antitumoral des analogues stables peut relever de l'absence d'expression ou de couplage du ou des récepteurs responsables de l'effet antiprolifératif, voire d'une désensibilisation ou d'une mutation de ces récepteurs. Ces mécanismes sont à élucider pour améliorer ou mieux cibler l'effet antitumoral des analogues de la somatostatine à visée thérapeutique.

Regulation of cell proliferation by somatostatin

Somatostatin and its stable analogues (octreotide, lanreotide and vapreotide) exert an antiproliferative effect on various normal and cancerous cells both in vitro and in vivo. This effect results from different mechanisms: an indirect effect by the inhibition of release of growth factors and trophic hormones (GH, IGF-1, insulin, gastrin, EGF), an inhibition of angiogenesis processes (endothelial cell proliferation, VEGF release, monocyte activity), an immunomodulatory effect (lymphocyte proliferation, interleukine or cytokine release, NK activity) and a direct effect on target cells. This direct antiproliferative effect is mediated through specific somatostatin receptors. Among them, sst 1 , sst 2 , sst 4 and sst 5 have been implicated in vitro in the G1-G0 cell cycle blockade, sst 3 and sst 2 mediating the apoptotic effect of somatostatin. In addition, sst 2 acts as an antioncogene in human pancreatic cancer cells. Coupling to membrane tyrosine phosphatases (SHP-1, SHP-2) is the main transduction pathway involved in the antiproliferative effect mediated by sst receptors. The dissociation observed clinically between a frequent antisecretory response and an inconstant antitumor effect after administration of somatostatin analogues may reflect an absence of expression or coupling of the receptor(s) involved in antiproliferative effect. Moreover, a desensitization or mutation of these receptors may also occur in tumors. All the potential mechanism involved should be elucidated in order to improve or better target the antitumor effect of somatostatin analogues clinically used.


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Vol 63 - N° 2-C3

P. -1--1 - avril 2002 Retour au numéro
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  • Somatostatin receptor subtypes: targeting functional and therapeutic specificity
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