Détection des entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu par biologie moléculaire : avantages, limites - 16/02/08
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Détection des entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu par biologie moléculaire : avantages, limites |
Les bêta-lactamases à spectre élargi ou BLSE sont des enzymes produites par les bacilles à Gram-négatif hydrolysant les céphalosporines de troisième génération (C3G) et l’aztréonam mais restant généralement inhibées in vitro par l’acide clavulanique, le tazobactam et le sulbactam. Réel problème de Santé Publique, elles sont impliquées dans de nombreuses épidémies et peuvent être reliées à une morbidité et une mortalité accrues. Décrites pour la première fois en 1983, elles sont codées par des gènes d’origine plasmidique que l’on va retrouver plus particulièrement chez Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae mais aussi Enterobacter aerogenes. Elles dérivent par mutations de bêta-lactamases connues depuis longtemps comme TEM-1 ou encore SHV-2 et se caractérisent par une modification du site actif de l’enzyme entraînant une modulation de l’activité de la bêta-lactamase pouvant s’exprimer de façon variable vis-à-vis des différentes C3G. Cependant, bien que les CMI des C3G vis-à-vis des micro-organismes producteurs de BLSE soient souvent plus élevées que celles des organismes non producteurs de BLSE, ces valeurs ne sont pas toujours au-delà des valeurs critiques, ce qui peut entraîner un défaut de détection par les techniques classiques basées sur la mise en évidence de la synergie. Dans ce contexte, se sont développées différentes techniques de biologie moléculaire visant à s’affranchir des différences phénotypiques pouvant exister.
Le but de cet article est de passer en revue les méthodes développées à l’heure actuelle et de faire le point sur leurs caractéristiques mais aussi leurs limites.
Molecular detection of extended-spectrum beta-lactamases producing enterobacteria: advantages and limits |
Extended-spectrum beta-lactamases or ESBL are enzymes produced by gram-negative bacilli responsible for hydrolysis of third-generation cephalosporins and aztreonam. However, their susceptibility in vitro to clavulanic acid, tazobactam and sulbactam generally remains unaffected. Considered as resistance threat, they have been involved in many outbreaks and can be related to enhanced morbidity and mortality rates. Described for the first time in 1983, they are encoded by plasmids more frequently isolated from Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae or Enterobacter aerogenes. They are derived from TEM-1 or SHV-2 beta-lactamases by mutations responsible for modifications of the active site. Though, the beta-lactamase affinity toward its substrates is modulated and the enzyme displays variable activity against the different third-generation cephalosporins. However, even if cephalosporins MICs against ESBL-producer bacteria are generally higher compared to non-ESBL rods, these values are not always superior to critical values (breakpoints), which could lead to detection impairment when using synergy-based techniques. In this context, a great deal of effort was devoted into developing molecular methods which could avoid phenotypic variations.
The aim of this article was to review the different techniques presently available and to point out their relative advantages and limits.
Mots clés : Bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) , Épidémiologie des bactéries multi-résistantes , Biologie moléculaire
Keywords:
Extended-spectrum beta-lactamases (ESBL)
,
Epidemiology of multiresistant organisms
,
Molecular biology
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 6 - N° 3
P. 193-201 - septembre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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