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Risque allergique en anesthésie - 05/03/13

Doi : 10.1016/j.lpm.2012.04.026 
Paul Michel Mertes 1, , Frédéric De Blay 2, Siwei Dong 1
1 CHU de Nancy, hôpital Central, service d’anesthésie-réanimation chirurgicale, 54035 Nancy cedex, France 
2 Nouvel hôpital civil, pôle de pathologie thoracique, unité de pneumologie, d’allergologie et de pathologie respiratoire de l’environnement, 67091 Strasbourg, France 

Paul Michel Mertes, CHU de Nancy, hôpital Central, Inserm U 911, groupe Choc, service d’anesthésie-réanimation chirurgicale, 29, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, CO no 60034, 54035 Nancy cedex, France.

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Key points

Anaphylactic reactions may be either of immune (allergy, usually IgE-mediated, sometimes IgG-mediated) or non-immune origin.

The incidence of anaphylactic reactions during anaesthesia varies between countries ranging from 1/1250 to 1/13,000 per procedure. In France, the estimated incidence of allergic reactions is 100.6 [76.2–125.3]/million procedures with a high female predominance (male: 55.4 [42.0–69.0], female: 154.9 [117.2–193.1]). This predominance is not observed in children.

In adults, the most frequently incriminated substances are neuromuscular blocking agents, followed by latex and antibiotics. The estimated incidence of allergic reactions to neuromuscular blocking agents is 184.0 [139.3–229.7]/million procedure.

In most cases there is a close reaction between clinical symptoms and drug administration. When the reaction is delayed, occurring during the surgical procedure, a reaction involving latex, a vital dye, an antiseptic or a volume expanding fluid should be suspected.

Reaction severity may vary. The most frequently reported initial symptoms are pulselessness, erythema, increased airway pressure, desaturation or decreased end-tidal CO2.

Clinical symptoms may occur as an isolated condition, making proper diagnosis difficult. In some cases a cardiovascular arrest can be observed.

Reaction mechanism identification relies on mediators (tryptase, histamine) measurement at the time of the reaction. In case of allergic reaction, the responsible drug can be identified by the detection of specific IgE using immunoassays or by skin tests performed 6 weeks after the reaction.

Predictive allergy investigation to latex or anaesthetics in the absence of history of reaction should be restricted to at-risk patients.

Premedication cannot prevent the onset of an allergic reaction. Providing a latex-free environment can be used for primary or secondary prevention.

Treatment is based on allergen administration interruption, epinephrine administration in a titrated manner based on symptoms severity, and on volume expansion.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Points essentiels

Les réactions anaphylactiques peuvent être d’origine immunologique (allergique, le plus souvent à médiation IgE, parfois IgG), ou non immunologique.

L’incidence des réactions anaphylactiques peranesthésiques tous mécanismes confondus diffère selon les pays : 1/1250 à 1/13 000 anesthésies. En France l’incidence des réactions anaphylactiques d’origine allergique est estimée à 100,6 [76,2–125,3]/million d’anesthésies dans la population générale avec une nette prédominance féminine (hommes : 55,4 [42,0–69,0], femmes : 154,9 [117,2–193,1]). Cette prédominance n’est pas trouvée chez l’enfant.

Chez l’adulte, les substances les plus fréquemment incriminées sont les curares, suivis du latex et des antibiotiques. L’incidence des réactions aux curares est évaluée à 184,0 [139,3–229,7]/million d’anesthésies.

La majorité des réactions apparaît dans les minutes suivant l’injection intraveineuse des produits. Lorsque la symptomatologie est d’apparition plus tardive, au cours de la période d’entretien de l’anesthésie, une allergie au latex, à un colorant, un antiseptique ou aux produits de remplissage doit être évoquée.

L’expression clinique d’une réaction anaphylactique est de gravité variable. Les signes cliniques initiaux les plus fréquemment rapportés sont l’absence de pouls, un érythème, une difficulté de ventilation, une désaturation ou une baisse de la pression télé-expiratoire de CO2.

Les signes cardiovasculaires ou respiratoires peuvent être isolés, rendant le diagnostic difficile. Dans certains cas, il peut s’agir d’une inefficacité cardiocirculatoire d’emblée.

Le diagnostic du mécanisme de la réaction repose sur le dosage des médiateurs (tryptase, histamine), au moment de la réaction. En cas d’allergie, l’identification de l’agent responsable se fait par la mise en évidence d’IgE spécifiques au moment de la réaction ou à distance, et sur la réalisation de tests cutanés six semaines après la réaction.

Un bilan allergologique préanesthésique à la recherche d’une sensibilisation latente à un des médicaments de l’anesthésie ou au latex n’est pas justifié, sauf chez certains sujets considérés à haut risque.

Il n’existe aucune prémédication qui prévient de façon certaine une réaction allergique. En revanche, les mesures d’éviction du latex dans l’environnement opératoire sont efficaces, tant en prévention primaire que secondaire.

Le traitement repose sur l’interruption de l’administration de l’allergène lorsqu’elle est possible, sur la prescription d’adrénaline à dose titrée en fonction de la gravité clinique et de la réponse au traitement, et sur le remplissage vasculaire.

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P. 269-279 - mars 2013 Retour au numéro
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