Syndromes endocriniens du post-partum - 01/01/96
Maternité Henri-Salengro, CHRU de Lille, 10-14, rue Malpart, 59037 Lille cedex France
Résumé |
On définit les syndromes endocriniens du post-partum comme l'ensemble des manifestations endocriniennes entraînées par l'interruption de la grossesse.
La grossesse en effet s'accompagne de bouleversements sécrétoires et donc vasculaires qui concourent à l'augmentation du volume des glandes endocrines et de bouleversements de l'auto-immunité spécifique de ces organes.
Les conséquences vasculaires de l'accouchement sont les plus anciennement décrites, comme la nécrose de l'hypophyse dès 1937 par Sheehan. Cette nécrose peut également survenir sur une hypophyse anormale et expliquer l'involution d'un adénome.
Les conséquences immunitaires sont maintenant mieux connues et sont les plus fréquentes si on y inclut les atteintes discrètes et transitoires. Elles ont permis de comprendre qu'en l'absence d'accouchement compliqué, une insuffisance hypophysaire peut survenir par hypophysite. Elles rendent logique l'éclosion d'une maladie thyroïdienne auto-immune comme la maladie de Basedow, mais surtout expliquent des pathologies parfois fugaces ou paucisymptomatiques : les thyroïdites du post-partum. La découverte des thyroïdites a été possible grâce à la performance des dosages actuels de l'hormone thyréotrope et des anticorps antithyroïdiens. On peut penser que l'atteinte des autres glandes endocrines, surrénales, pancréas, parathyroïdes, est plus méconnue que rare, faute de dosages simples et spécifiques.
Les atteintes hypophysaires et thyroïdiennes dominent donc par leur fréquence et leur connaissance ce sujet. Nous aborderons successivement :
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